« Nous avons du sérieux, une sorte de première nationale qui va braquer les projecteurs des médias sur un meurtre » : c’est ainsi que le supérieur du commandant de police Nolan Diethelm le prévient qu’un homicide vient d’avoir lieu et que celui-ci est singulier. Jean-Baptiste Meningi, chef de l’orchestre de Lyon, a été la cible d’un drone tueur. L’équipe d’enquêteurs est sidérée par la méthode, d’autant qu’ils apprennent rapidement que l’engin volant était muni d’un dispositif de reconnaissance faciale. Quand c’est l’épouse de la victime qui est à son tour visée par un drone, la tension monte encore d’un cran.
Ce thriller de Alfred Lenglet séduit dès les premières pages par son tempo. L’écriture est sobre, rognée jusqu’à l’os, chaque paragraphe étant porteur d’un événement, d’une découverte ou d’une péripétie. C’est un style très factuel, avec des ellipses nombreuses et des descriptions réduites à leur plus simple expression – quasiment pas de détail apporté aux visages des personnages, par exemple – et qui suit avec rigueur les procédures policières, l’auteur étant affecté à la direction zonale de la police nationale à Lyon. L’histoire est bien imaginée, les rebondissements sont nombreux, il n’y a pas le moindre temps mort et les quelque deux-cent-cinquante pages de l’ouvrage défilent à toute allure. Les fausses pistes abondent, entre dettes de jeu, adultère, dissensions au sein de l’orchestre, résurgence d’une arme ayant précédemment servi lors d’un crime, etc. Le lecteur se réjouira de l’ambiance si cordiale entre les membres du groupe de limiers – même si la piste d’une trahison interne se produit dans le dernier tiers du livre –, avec des moments de camaraderie et de joies épicuriennes vite rattrapées par les exigences du terrain et l’immédiateté du danger. Un ultime rebondissement, apparaissant au gré d’un tatouage, clôt avec intelligence ce récit endiablé.
Un roman maîtrisé et trépidant, de facture somme toute classique, mais mené avec entrain et bénéficiant d’une entame, avec ce drone tueur, particulièrement bien trouvée.
« Nous avons du sérieux, une sorte de première nationale qui va braquer les projecteurs des médias sur un meurtre » : c’est ainsi que le supérieur du commandant de police Nolan Diethelm le prévient qu’un homicide vient d’avoir lieu et que celui-ci est singulier. Jean-Baptiste Meningi, chef de l’orchestre de Lyon, a été la cible d’un drone tueur. L’équipe d’enquêteurs est sidérée par la méthode, d’autant qu’ils apprennent rapidement que l’engin volant était muni d’un dispositif de reconnaissance faciale. Quand c’est l’épouse de la victime qui est à son tour visée par un drone, la tension monte encore d’un cran.
Ce thriller de Alfred Lenglet séduit dès les premières pages par son tempo. L’écriture est sobre, rognée jusqu’à l’os, chaque paragraphe étant porteur d’un événement, d’une découverte ou d’une péripétie. C’est un style très factuel, avec des ellipses nombreuses et des descriptions réduites à leur plus simple expression – quasiment pas de détail apporté aux visages des personnages, par exemple – et qui suit avec rigueur les procédures policières, l’auteur étant affecté à la direction zonale de la police nationale à Lyon. L’histoire est bien imaginée, les rebondissements sont nombreux, il n’y a pas le moindre temps mort et les quelque deux-cent-cinquante pages de l’ouvrage défilent à toute allure. Les fausses pistes abondent, entre dettes de jeu, adultère, dissensions au sein de l’orchestre, résurgence d’une arme ayant précédemment servi lors d’un crime, etc. Le lecteur se réjouira de l’ambiance si cordiale entre les membres du groupe de limiers – même si la piste d’une trahison interne se produit dans le dernier tiers du livre –, avec des moments de camaraderie et de joies épicuriennes vite rattrapées par les exigences du terrain et l’immédiateté du danger. Un ultime rebondissement, apparaissant au gré d’un tatouage, clôt avec intelligence ce récit endiablé.
Un roman maîtrisé et trépidant, de facture somme toute classique, mais mené avec entrain et bénéficiant d’une entame, avec ce drone tueur, particulièrement bien trouvée.