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9/10 Tiburce Baclot est un père ravagé par la perte de sa fille, Méryane. Placée en famille d’accueil, victime de violence parentale, elle s’était enfuie, après avoir scié les barreaux de sa chambre. Retrouvée noyée en essayant de traverser la rivière, en bordure de la forêt amazonienne, elle voulait rejoindre celui à qui elle voulait avouer son amour.
Désemparé par les conclusions de l’enquête en accident, Tiburce se confie à Mathurine Torvic, assistante sociale au Service de l’Aide à l’Enfance du Département.
Si Mathurine a une oreille beaucoup plus attentive qu’avec d’autres familles, c’est que Tiburce lui a également raconté avoir aperçu une étrange apparition dans la forêt amazonienne quand il chassait. Et cela fait écho à d’autres disparitions et d’étranges événements que Mathurine associe à Darwyne, disparu il y a de cela une dizaine d’années.
Depuis Mathurine est devenue maman de Wallace, qu’elle surnomme son coati, qu’elle aime d’un « amour grand comme l’Amazonie ». Wallace regrette de ne pas avoir de papa et envie son copain, Jordan. Wallace est un peu introverti et timide. Si sa mère lui raconte des histoires sur l’Amazonie avec toute la richesse de sa faune et de sa flore, Wallace préfère se Fortnite aux balades en forêt.
D’ailleurs, Wallace constate que sa mère n’est plus la même depuis qu’elle est revenue d’une excursion. Est-ce lié aux dossiers des disparitions de parents violents dont sa mère collectionne les coupures de presse ? A moins est-ce ce Maskilili, ce monstre qui aime perdre les hommes dans l’Amazonie, qui a envoûté Mathurine ?
Le huitième livre de Colin Niel, catalogué hors roman noir, est une merveille de lecture, une ode à l’amour des enfants, un récital enchanteur de la nature de ce territoire guyanais. Si j’ai aimé cette histoire, j’ai adoré surtout me perdre dans cette forêt amazonienne, découvrir cet univers faunistique et floristique d’une richesse incommensurable. Colin Niel signe avec Wallace un livre bouleversant, intriguant et fascinant sur ce territoire et sur celles et ceux qui y vivent. Il faut avoir lu Darwyne avant de se plonger dans ce livre et en comprendre toute la beauté des 2 œuvres et des 2 enfants. Un diptyque magistral.14/10/2024 à 15:38 JohnSteed (624 votes, 7.7/10 de moyenne) 2