Plusieurs jeunes filles ont disparu ces derniers mois dans la région de Chamonix. Les gendarmes pensent d'abord à des fugues – certaines d'entre elles sont coutumières du fait – avant de se rendre compte que les adolescentes ont toutes en commun d'avoir été soignées à un moment ou un autre dans la même clinique pour des troubles alimentaires sévères. Le commandant Éric Lanester est spécialement dépêché de la capitale pour établir s'il peut s'agir d'enlèvements en série. Seulement, aucun signe des anorexiques disparues, les indices sont maigres.
Quelques années après l'avoir quitté – À la vue, à la mort était paru en 2007 – voici donc le retour aux affaires du commandant Lanester, encore éprouvé par sa dernière enquête. Sujet à des angoisses chroniques, il a besoin d'être régulièrement en contact avec sa psychanalyste pour pouvoir tenir le choc. Lorsqu'on lui fait savoir qu'il doit quitter Paris pour une durée indéterminée, c'est le drame. Surtout qu'il apprend une fois arrivé dans la vallée du Mont-Blanc qu'il doit collaborer avec la gendarmerie, et que le contact ne passe pas avec le commandant Pierrefeu. Quand bien même, Lanester et ses hommes parviennent à découvrir quelques éléments qui avaient échappé à la vigilance des gendarmes. L'enquête prend forme mais risque d'être fastidieuse tant les suspects potentiels ne manquent pas.
En plus du commandant Lanester, on retrouve avec plaisir sa fine équipe, qu'il a pu amener avec lui dans les Alpes : l'efficace Carla ; Bazin, le procédurier ; et Fog, qui a du mal à suivre le rythme sauf quand il s'agit d'informatique. On renoue également avec l'écriture de Françoise Guérin, tantôt précise s'agissant de l'enquête, tantôt poétique lorsqu'il s'agit de sonder les états d'âme de ses personnages, Lanester en tête. L'humour est assez présent, dans les dialogues notamment, ce qui est appréciable, car l'histoire est très sombre par ailleurs. L'auteur, psychologue clinicienne dans le civil, met en effet à profit son expérience professionnelle pour nous décrire les terribles tourments de ces jeunes filles atteintes d'anorexie mentale.
Les ultimes rebondissements peineront peut-être à convaincre les lecteurs les plus exigeants. Nonobstant, Françoise Guérin propose avec Cherche jeunes filles à croquer un polar procédural de bonne facture, efficace et très documenté.
Plusieurs jeunes filles ont disparu ces derniers mois dans la région de Chamonix. Les gendarmes pensent d'abord à des fugues – certaines d'entre elles sont coutumières du fait – avant de se rendre compte que les adolescentes ont toutes en commun d'avoir été soignées à un moment ou un autre dans la même clinique pour des troubles alimentaires sévères. Le commandant Éric Lanester est spécialement dépêché de la capitale pour établir s'il peut s'agir d'enlèvements en série. Seulement, aucun signe des anorexiques disparues, les indices sont maigres.
Quelques années après l'avoir quitté – À la vue, à la mort était paru en 2007 – voici donc le retour aux affaires du commandant Lanester, encore éprouvé par sa dernière enquête. Sujet à des angoisses chroniques, il a besoin d'être régulièrement en contact avec sa psychanalyste pour pouvoir tenir le choc. Lorsqu'on lui fait savoir qu'il doit quitter Paris pour une durée indéterminée, c'est le drame. Surtout qu'il apprend une fois arrivé dans la vallée du Mont-Blanc qu'il doit collaborer avec la gendarmerie, et que le contact ne passe pas avec le commandant Pierrefeu. Quand bien même, Lanester et ses hommes parviennent à découvrir quelques éléments qui avaient échappé à la vigilance des gendarmes. L'enquête prend forme mais risque d'être fastidieuse tant les suspects potentiels ne manquent pas.
En plus du commandant Lanester, on retrouve avec plaisir sa fine équipe, qu'il a pu amener avec lui dans les Alpes : l'efficace Carla ; Bazin, le procédurier ; et Fog, qui a du mal à suivre le rythme sauf quand il s'agit d'informatique. On renoue également avec l'écriture de Françoise Guérin, tantôt précise s'agissant de l'enquête, tantôt poétique lorsqu'il s'agit de sonder les états d'âme de ses personnages, Lanester en tête. L'humour est assez présent, dans les dialogues notamment, ce qui est appréciable, car l'histoire est très sombre par ailleurs. L'auteur, psychologue clinicienne dans le civil, met en effet à profit son expérience professionnelle pour nous décrire les terribles tourments de ces jeunes filles atteintes d'anorexie mentale.
Les ultimes rebondissements peineront peut-être à convaincre les lecteurs les plus exigeants. Nonobstant, Françoise Guérin propose avec Cherche jeunes filles à croquer un polar procédural de bonne facture, efficace et très documenté.