Mater Dolorosa

6 votes

  • 7/10 Souffrances ordinaires et extra-ordinaires…
    … de différents protagonistes qui voient leur vie basculer suite à l'assassinat d'une lycéenne. En premier lieu une mère, Katja, et sa fille, Inès. On suit aussi l'enquête au travers des investigations de Zvone.
    … et souffrance du lecteur aussi, en l'occurence, moi. Dans une bien moindre mesure, certes, mais si la narration à la 3è personne apparait curieuse mais pas déplaisante de premier abord, c'est surtout le manque d'évènements marquants qui pêche.
    Çà tourne quand même pas mal en rond, L'auteur trouve de nombreux angles de lecture différents, nous explique les différences de points de vue qui amènent toute cette tension, mais le résultat est là : on brode beaucoup autour des quelques éléments en notre possession.
    Le parti pris de rélater volontairement une non-enquête (on connait l'assassin assez rapidement) n'aidant pas non plus. J'aurai aimé être surpris sur ce dernier point, mais plus on avance dans la lecture, moins on a de doute sur un éventuel rebondissement...
    Un roman correct, mais j'en attendais plus, un peu déçu au final.

    30/03/2025 à 23:46 Lucas 2.0 (493 votes, 7.6/10 de moyenne) 3

  • 6/10 Un début assez décevant avec une intrigue simple, pas de suspense ni surprises, juste de la tristesse. La deuxième moitié du livre m'a plus convenu.

    25/03/2025 à 09:40 Grolandrouge (1643 votes, 6.6/10 de moyenne) 2

  • 7/10 Ce roman rend très bien l’atmosphère déprimante d’un pays qui ne vit que par ses touristes les mois de bonne météo. Comme s’il manquait un souffle de renouveau, que tout espoir était mort… un souffle qui manque également aux personnages les plus positifs de ce livre car ils sont englués dans un monde contre lequel ils ne peuvent rien.
    La Croatie loin des cartes postales donc…
    Un roman choral qui explore les psychés de Katja, Inès et Zvone. Les deux premières sont la mère et la sœur de Mario qui est le meurtrier d’une jeune fille qu’il a violée, tuée puis abandonnée dans une vieille usine. Le dernier est un policier clairvoyant qui entrevoit toute la vérité mais qui ne peut rien prouver.
    Katja se voit des similitudes avec Marie, la mère du Christ, mater dolorosa, Inès aborde sa vie comme si elle n’en était pas l’actrice principale, hésite entre plusieurs voies à prendre. La force des liens familiaux est mise à l’épreuve, questionnée : « Ce sang, c'est quelque chose de toxique. Quelque chose qui corrompt et empoisonne.»
    En refermant ce roman, une drôle impression d’inachevé, ou de désespérance vous envahit. Un malaise assez difficile à analyser comme une balle qui manque sa cible à quelques millimètres près.

    12/03/2025 à 13:47 Alice (341 votes, 7.5/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Quel talent ! ce auteur croate est tout simplement incroyable, il tape dans le mille à chaque fois. Que ce soit le contexte de la Croatie post Guerre des Balkans, tout est décrit avec justesse sans aucune lourdeur. On y est, on perçoit l'ambiance sans même s'en rendre compte, juste par des dialogues qui sonnent vrais et une atmosphère parfaitement rendue, sans forcer aucun trait. Que ce soit les personnages, plus vrais que nature, là aussi sans caricaturer. L'intrigue, est presque banale, mais l'auteur va nous embarquer dans un suspens intenable, un étau qui se resserre inéluctablement, et des explications qui coulent de source, bouleversantes. J'ai particulièrement apprécié la fin, intelligente, logique.

    17/02/2025 à 18:36 Polarbear (897 votes, 7.7/10 de moyenne) 8

  • 9/10 A nouveau un très bon roman de cet auteur croate, une histoire très sombre et sans happy end, des personnages tristes et torturés. Malgré tout cela, beaucoup de plaisir lors de la lecture, car on est captivé.

    18/01/2025 à 11:16 gamille67 (2475 votes, 7.3/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Mario est aimé par Katja, sa mère, et Ines, sa sœur ainée. Depuis son enfance, elles lui vouent un amour maternel et fraternel indéfectible. En fait, depuis ses 5 ans, quand il a disparu en ce mois de juillet 2005 ou 2006, à la plage de Omiš. Cette disparition n’a pas duré longtemps, mais assez pour générer une effrayante panique et faire de Mario, « le plus beau et le plus adorable des garçons ».

    Mais les temps ont changé dans ce Split des années 2000. Le père est décédé dans un accident de voiture. Katja vit de petits boulots en tant qu’agent d’entretien, et Ines, travaille à l’accueil d’une chaîne d’hôtels, où le patron, Davor, est devenu son amant. Et Mario passe ses journées à glandouiller dans leur appartement, hérité du modèle communiste.

    Le meurtre de Viktorija, jeune fille de 17 ans, dont le corps est retrouvé dans une usine désaffectée, va bouleverser la vie de ces 2 femmes. Car la police, avec ses 2 enquêteurs, Zvone, jeune policier aux méthodes modernes, et son collègue Tomaš, ancien flic pratiquant les méthodes dures hérité du passé communiste, mène l’enquête et possède peu d’indice qu’elle décide de communiquer : une bandoulière d’un sac et un haut de survêtement du FC Barcelone. Et c’est la stupéfaction pour Katja et Ines. Ces affaires appartiennent à Mario. Pas besoin de paroles, ni de regards entre elles. Elles comprennent vite que la police va venir arrêter Mario. Pourtant, c’est un ancien condamné pour viol qui est arrêté. Les deux femmes savent que la police se trompe. Zvone le sait aussi…

    Mater Dolorosa est le deuxième livre que je lis de cet auteur croate. Comme avec L’eau rouge, livre ayant reçu multiples récompenses, j’ai vraiment aimé cette lecture. Deux histoires et deux styles différents : si la Croatie, ses changements sociétaux et économiques servent toujours de toile de fond, ici, on rentre dans l’intimité des 3 personnages principaux, qui prennent à tour de rôle, la parole : Ines, Katja et Zvone.
    Certes, on connaît le coupable du début mais cela ne nuit pas à l’intrigue, qui est ailleurs : dans le quotidien des gens qui voient leur vie terrassée, et qui après différentes crises dans leur pays, doivent faire face à la plus terrifiante des événements de leur vie.

    22/10/2024 à 17:17 JohnSteed (668 votes, 7.7/10 de moyenne) 8