La Psy

(Never Lie)

  1. « Anatomie de la peur »

    Tricia et Ethan forment un jeune couple tout juste marié, et ils ont décidé de déménager, s’intéressant à un manoir à vendre à quelques heures de route de Manhattan. La maison somptueuse mais inquiétante a appartenu à la célèbre psychiatre Adrienne Hale qui a mystérieusement disparu trois ans plus tôt. Pris par une neige redoutable, les époux doivent demeurer sur place et les premiers signes inquiétants apparaissent : des traces de pas, des bruits étranges, un tableau qui change de place… Quand Tricia découvre par hasard les enregistrements sonores des entretiens menés par l’ancienne propriétaire des lieux, elle vient de basculer dans un piège.

    Dès les premiers chapitres de ce thriller, on comprend le succès rencontré par Freida McFadden et notamment sa série consacrée à La Femme de ménage. L’écriture est simple et très facilement abordable, les personnages sont aisément accessibles, le rythme reste soutenu du début à la fin et l’histoire s’avère aussitôt addictive. Graduellement, au gré de ce récit à la première personne qui alterne les points de vue de Tricia et d’Adrienne, le lecteur découvre les sales petits mensonges du passé, les manipulations de cette psychiatre ainsi que le chantage dont elle a été victime, soulignant une personnalité à la fois prédatrice et poignante en raison de failles très humaines. La tension croît, la paranoïa s’installe au sein de cette demeure – le fait que ça soit un exemplaire du Shining de Stephen King qui permette d’accéder à une pièce secrète n’est certainement pas un hasard – mais c’est vraiment par la suite que Freida McFadden démontre son talent d’architecte littéraire : les rebondissements qui surviennent dans la dernière partie sont remarquables, le mécanisme est à la fois élémentaire et d’une redoutable efficacité, et l’épilogue constitue un pur délice d’immoralité.

    Un ouvrage très bien construit et palpitant qui se distingue par une belle mécanique et des twists adroits.

    /5