Plender fait partie de ces romans qui tiennent à la fois du roman à suspense et du roman noir.
Le suspense, tout d'abord, prend sa source dans une construction narrative intelligente, et pourtant toute simple : l'alternance de narrateurs. Un chapitre est décrit du point de vue de Plender, et le suivant du point de vue de Knott, jusqu'à la fin du roman, chaque chapitre s'étalant sur une à cinq pages. Cette construction permet à Ted Lewis d'entretenir le suspense, mais aussi de partager avec le lecteur les pensées des deux héros, et évite tout parti pris, en montrant que Knott est loin d'être aussi innocent qu'on le croirait, et que Plender a lui aussi été une victime.
On en vient donc au second point fort de ce roman, qui tient cette fois du roman noir. En se concentrant de façon quasi-exclusive sur les deux personnages principaux (auxquels s'ajoute la femme de Knott), Lewis parvient à saisir d'une manière parfaite la psychologie de ses héros. Qu'il s'agisse de la nervosité croissante de Knott, qui sombre petit à petit dans l'alcool, ou de l'apparence froide et manipulatrice de Plender, les émotions des personnages sont toujours justes et crédibles.
Tout au plus pourra-t-on regretter que l'engrenage machiavélique mis en place mène à une fin un peu trop abrupte... Mais Plender reste un roman marquant, bien écrit et passionnant de bout en bout.
Plender fait partie de ces romans qui tiennent à la fois du roman à suspense et du roman noir.
Le suspense, tout d'abord, prend sa source dans une construction narrative intelligente, et pourtant toute simple : l'alternance de narrateurs. Un chapitre est décrit du point de vue de Plender, et le suivant du point de vue de Knott, jusqu'à la fin du roman, chaque chapitre s'étalant sur une à cinq pages. Cette construction permet à Ted Lewis d'entretenir le suspense, mais aussi de partager avec le lecteur les pensées des deux héros, et évite tout parti pris, en montrant que Knott est loin d'être aussi innocent qu'on le croirait, et que Plender a lui aussi été une victime.
On en vient donc au second point fort de ce roman, qui tient cette fois du roman noir. En se concentrant de façon quasi-exclusive sur les deux personnages principaux (auxquels s'ajoute la femme de Knott), Lewis parvient à saisir d'une manière parfaite la psychologie de ses héros. Qu'il s'agisse de la nervosité croissante de Knott, qui sombre petit à petit dans l'alcool, ou de l'apparence froide et manipulatrice de Plender, les émotions des personnages sont toujours justes et crédibles.
Tout au plus pourra-t-on regretter que l'engrenage machiavélique mis en place mène à une fin un peu trop abrupte... Mais Plender reste un roman marquant, bien écrit et passionnant de bout en bout.