Peut-être Sir Henry Rider Haggard n’appartient-il pas au cercle des « grands écrivains », mais grands dieux, quel conteur ! Qui ouvre Elle ou Les Mines du roi Salomon ne risque pas de lâcher son livre avant l’apparition (trop rapide) du mot FIN. Mameena, l’Enfant de la tempête ne fait pas exception à la règle. Tous les thèmes chers à l’auteur se retrouvent ici comme dans son œuvre entière. De ces composantes, un élément situe l’auteur bien au-delà de la littérature de son temps. Sir Henry aurait introduit l’érotisme brut à une époque qui ne s’y prêtait guère : à l’instar d’Aycha, Mameena est un sac de sensualité, alors que les auteurs victoriens n’offraient guère que des gouvernantes, des vierges dolentes ou des vieilles filles. Imbriqué contre son gré (comme toujours) dans une guerre atroce, Allan Quatermain doit affronter bien pire : Mameena, la superbe noire. Femme aussi belle que dangereuse, calculatrice sans vergogne, séductrice ou peut-être femme sincère quand elle avoue son amour pour Allan ?
Avec la succession au trône zoulou pour toile de fond, Sir Henry Rider Haggard et son héros nous plongent dans une épopée historique mêlant sentiments, sensualité, intrigues et déchéance.
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Soumis le 14/01/2024 par pgrosjean