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7/10 Un roman court, agréable à lire car rythmé et bénéficiant de la belle écriture de son auteur. Dommage qu'avant sa fin abrupte, Pouy n'ai pas pris plus de soin (et de pages) à expliquer la relation qui unissait Marie-Claude et Ange. En effet, tout ce qui se passe dans le roman a pour cause cette relation et Pouy nous offre juste un échange énigmatique entre eux, mais sans nous offrir de réponse. Alors certes, les dernières lignes nous permettent d'avoir un début de réponse quant à la vraie personnalité de Marie-Claude mais cela reste, pour moi, insuffisant. Il n'en reste pas moins, même s'il est inabouti, un petit roman sympa.
18/09/2023 à 10:19 ericdesh (983 votes, 7.4/10 de moyenne) 3
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8/10 Le livre débute sur un improbable huis-clos ferroviaire pour Marie-Claude et Marcel. Après le choc de cette première rencontre, dans laquelle l'auteur arrive à glisser un brin d'humour, les retrouvailles seront aussi placées sous le signe de la violence. Le style de Jean-Bernard Pouy est percutant, tout comme son humour acide ou décalé, ses jeux de mots et ses considérations touristiques ou climatiques sur la Bretagne notamment. Le roman est court et enlevé, jusqu'à la fin qui m'a un peu surpris. Ah, femme vénale !
11/01/2023 à 13:57 Surcouf (411 votes, 7.3/10 de moyenne) 4
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8/10 Un super départ très original qui est en même temps un arrêt inhabituel. Du très bon Pouy et une fin aussi brutale que le début pour notre jeune narrateur.
09/11/2022 à 07:16 Grolandrouge (1594 votes, 6.6/10 de moyenne) 3
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8/10 Un simple accident ferroviaire. Voilà ce qui fait se rencontrer Marcel Bonnefond, quinze ans, et Marie-Claude. Ils vont vivre quelques heures l’un accolé à l’autre, dans un huis clos de corps charcutés par le déraillement, et au terme duquel Marie-Claude va manger l’oreille de Marcel, sous l’effet de la douleur. Mais une jonction des corps aussi brutale et atypique ne peut s’achever avec l’intervention des secours : sans le savoir, ces deux-là vont se retrouver et vivre encore bien des péripéties.
Jean-Bernard Pouy n’est pas un auteur comme les autres, et ce roman, datant de 1987, le prouvait sans mal. Un postulat de départ complètement foutraque, mémorable et hilarant, servi par une plume remarquable, où le lyrisme côtoie l’argot et les jeux de mots complètement foufous. Un pur moment de délire, entre l’acide et l’absurde, qui chasse le cafard et épuise les zygomatiques. Mais cette fusion de chairs et de fer se poursuit quand Marcel se décide à retrouver la trace de sa belle et plantureuse gobeuse d’oreille, avec une question lancinante : l’a-t-elle ou non avalée, au point de transformer la vie de ce candide adolescent en Van Gogh des temps modernes ? La suite du récit glisse sur ces mêmes rails de la dérision, plaçant nos deux protagonistes face à des hommes méchants, retors et déterminés. Des épisodes échevelés, trempés dans l’encre du saugrenu et du cocasse, qui n’empêchent pas certains passages plus anxiogènes voire sombres, comme cette traque dans le train ou cette main armée tranchée à la machette. Et il ne faut pas non plus passer sous silence cette scène – ou plus exactement cette tirade – finale, où Marie-Claude – à moins qu’il ne s’agisse d’Arlette ? – certifie sans doute possible sa profession.
Un roman de cent cinquante pages, court et très enlevé, où Jean-Bernard Pouy démontre toute l’étendue de son talent ainsi que la large palette de ses capacités, tant scénaristiques que littéraires. Un grand – et court – moment de lecture distractive.17/02/2020 à 08:18 El Marco (3455 votes, 7.2/10 de moyenne) 7
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8/10 Un (court) livre divertissant.
Le décor : la Bretagne, dans les années 1980. Le point de départ : un tragique accident de train. Coincé sous un wagon, le héros de 15 ans, Marcel, se trouve nez à nez (au sens propre !) avec une certaine Marie-Claude, environ dix ans de plus. Pendant leur sauvetage, Marie-Claude "croque" l'oreille de Marcel, pour soulager la douleur que lui procure de la ferraille plantée dans le dos. A son réveil à l'hôpital, Marcel découvre qu'il a l'oreille en partie amputée.
Quelques temps plus tard, cherchant la trace de Marie-Claude, un article de Paris Match sur la catastrophe ferroviaire lui apprend qu'elle est morte. Mais est-ce bien le cas ? Marcel ne croit pas à sa mort et part à sa recherche.
S'ensuit un "road movie" à travers une partie de la Bretagne et au-delà.
L'auteur traite cette histoire avec une plume qui regorge de drôlerie. Pourtant on s'inquiète pour ce pauvre Marcel, poursuivi par des personnes qui ne lui veulent pas du bien.
Les dernières lignes peuvent surprendre le lecteur.
Un bon moment de lecture.09/11/2012 à 08:15 LeJugeW (1816 votes, 7.3/10 de moyenne) 4