Pierre-Adrien Nial accepte à contrecœur la proposition d’anciens élèves de sa classe de CM2 : se retrouver, sept ans plus tard, dans l’école qui les avait accueillis. L’occasion d’évoquer le bon vieux temps, celui de la camaraderie, de l’innocence, des blagues de potache. Mais aussi l’époque où tous vivaient sous la coupe d’Anthony, une vermine qui les rackettait et les humiliait. Anthony est également du rendez-vous, et il n’a guère changé : arrogant, mal élevé, et toujours prompt à créer des problèmes. Et si, avec ces retrouvailles, avait aussi sonné le temps de la vengeance ?
Il est des romans destinés à la jeunesse qui marquent rapidement les esprits par la justesse du ton employé, leur maturité : indéniablement, celui-ci en fait partie. Dès les premières pages, Jean-Christophe Tixier sait happer l’attention du lecteur, par la tonalité des mots employés, l’authenticité des sentiments évoqués, la profondeur des émotions suscitées. Tout sonne vrai, notamment lorsque les scènes sont décrites à travers les yeux de Pierre-Adrien, lycéen blasé et grand amateur de caricatures, croquant chacun des personnages qu’il croise. Cet ouvrage décrit aussi de belle manière les mentalités de l’enfance, entre candeur et découverte des épreuves infligées par les canailles.
Le lecteur va vite se douter qu’un drame se noue, que les représailles sont proches, que les rancœurs vont ressusciter sous une forme violente lorsque seront invoqués les souvenirs dégradants de la jeunesse des protagonistes. Là où Jean-Christophe Tixier tire également son épingle du jeu, c’est dans la construction du drame à venir : le lecteur ne sait que bien plus tard qui mettra en branle le châtiment, et de quelle manière les rouages mis en place vont ériger Pierre-Adrien en un coupable idéal. Un agencement intelligent et efficace, très crédible, où la noirceur et la tension rendent l’ensemble encore plus oppressant et percutant qu’un inutile jaillissement de sang.
Jean-Christophe Tixier sait s’adresser aux jeunes, grâce à un style nerveux, des personnages plausibles et un scénario habile. Le roman, dans sa totalité, renverra certainement le lecteur à des réminiscences de ce que lui-même aura pu vivre lorsqu’il était enfant, tout en posant des questions pertinentes quant à l’amitié, la suspicion et la notion de culpabilité.
Pierre-Adrien Nial accepte à contrecœur la proposition d’anciens élèves de sa classe de CM2 : se retrouver, sept ans plus tard, dans l’école qui les avait accueillis. L’occasion d’évoquer le bon vieux temps, celui de la camaraderie, de l’innocence, des blagues de potache. Mais aussi l’époque où tous vivaient sous la coupe d’Anthony, une vermine qui les rackettait et les humiliait. Anthony est également du rendez-vous, et il n’a guère changé : arrogant, mal élevé, et toujours prompt à créer des problèmes. Et si, avec ces retrouvailles, avait aussi sonné le temps de la vengeance ?
Il est des romans destinés à la jeunesse qui marquent rapidement les esprits par la justesse du ton employé, leur maturité : indéniablement, celui-ci en fait partie. Dès les premières pages, Jean-Christophe Tixier sait happer l’attention du lecteur, par la tonalité des mots employés, l’authenticité des sentiments évoqués, la profondeur des émotions suscitées. Tout sonne vrai, notamment lorsque les scènes sont décrites à travers les yeux de Pierre-Adrien, lycéen blasé et grand amateur de caricatures, croquant chacun des personnages qu’il croise. Cet ouvrage décrit aussi de belle manière les mentalités de l’enfance, entre candeur et découverte des épreuves infligées par les canailles.
Le lecteur va vite se douter qu’un drame se noue, que les représailles sont proches, que les rancœurs vont ressusciter sous une forme violente lorsque seront invoqués les souvenirs dégradants de la jeunesse des protagonistes. Là où Jean-Christophe Tixier tire également son épingle du jeu, c’est dans la construction du drame à venir : le lecteur ne sait que bien plus tard qui mettra en branle le châtiment, et de quelle manière les rouages mis en place vont ériger Pierre-Adrien en un coupable idéal. Un agencement intelligent et efficace, très crédible, où la noirceur et la tension rendent l’ensemble encore plus oppressant et percutant qu’un inutile jaillissement de sang.
Jean-Christophe Tixier sait s’adresser aux jeunes, grâce à un style nerveux, des personnages plausibles et un scénario habile. Le roman, dans sa totalité, renverra certainement le lecteur à des réminiscences de ce que lui-même aura pu vivre lorsqu’il était enfant, tout en posant des questions pertinentes quant à l’amitié, la suspicion et la notion de culpabilité.