Il y a quinze ans, Sylvie Branetti, capitaine de Police, traquait un tueur en série surnommé « Le Tanneur ». Du jour au lendemain, sa vie a basculé quand sa fille a été enlevée par le psychopathe.
Aujourd'hui, Sylvie tente toujours de reconstruire sa vie, après plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, s'accrochant désespérément à la certitude que sa fille est toujours vivante. Quand des crimes portant la même signature que celle du Tanneur sont commis, elle n'hésite pas une seconde avant de se lancer à nouveau dans l'enquête pour découvrir la vérité.

Il y a moins de cinq ans, Gilles Caillot faisait son entrée dans la famille du thriller avec L'Ange du Mal, explorant déjà à l'époque l'univers des psychopathes et des crimes de sang. A la lecture de cette Apparence de la chair, le lecteur constatera dès les premiers chapitres que les progrès accomplis par l'auteur sont impressionnants sur tous les tableaux.
Au niveau des personnages tout d'abord. En mettant en scène Sylvie Branetti, Gilles Caillot dresse le portrait d'une femme meurtrie, fragile et déterminée à la fois, d'une grande justesse. En quelques pages à peine, le lecteur s'attache à cette femme dévastée par ses cauchemars et ses souvenirs, tiraillée entre la recherche de la vérité et la peur de voir sa vie s'effondrer à nouveau.
Au niveau du rythme, du style et de la construction narrative, ensuite : dans ce nouveau roman à l'histoire captivante, l'auteur se rapproche des meilleurs auteurs de thrillers actuels. La tension est palpable, l'enquête rebondit sans cesse et le lecteur s'enfonce progressivement, avec Sylvie, dans un délire paranoïaque des plus intrigants.

Au final, L'Apparence de la chair s'impose comme un thriller de qualité, maîtrisé et palpitant. Proposé pour sa première parution par les éditions du Toucan dans un format poche — qui permet de faire descendre le prix du livre sous la barre des dix euros, ce nouveau thriller de Gilles Caillot ravira à coup sûr les amateurs de suspense et de sensations fortes.