« Une adolescente poignardée. Un père assassiné à coups de marteau. Un prof poignardé au stylo » : depuis peu, une série de crimes sauvages ensanglante la ville. Leur point commun ? Les assassins sont tous des collégiens qui n’ont même pas essayé de fuir les lieux de leurs forfaits ni même justifié leur acte. Parce qu’il suit une évaluation psychologique à la suite du meurtre d’un collègue, le commissaire Vito Strega n’est pas placé sur l’enquête, mais son sentiment est limpide : d’autres homicides suivront.
Piergiorgio Pulixi, à qui l’on doit également la formidable série consacrée à Mara Rais et Eva Croce, signait ce thriller en 2015. L’histoire est rapidement addictive, et au-delà de son ingéniosité, c’est aussi grâce à sa forme : très peu de descriptions, des ellipses surabondantes, des dialogues omniprésents. On est vite séduit par la personnalité de Vito Strega : ancien commando multimédaillé qui a ensuite suivi un cursus en psychologie, imposant, bourreau de travail, sa vie personnelle est un naufrage et il aime méditer sur le toit de son immeuble, parfois en compagnie de la jeune Jessica ou de sa chatte. Pour le moment sur la touche en raison du meurtre de Jacopo Di Giulio – dont on n’apprendra qu’à la fin de l’ouvrage les poignantes circonstances –, il va tout de même participer officieusement à l’investigation, d’abord de façon distante puis en s’y engageant pleinement. Piergiorgio Pulixi nous gratifie de chapitres particulièrement courts et dynamiques – il y en a 117 alors que le roman est assez concis – et l’intrigue est habilement menée, avec quelques éclats de violence mémorables comme cette tuerie de masse ou cette attaque à l’acide dans une église. On regrette parfois que l’histoire creuse trop le sillon psychique et moral de son protagoniste en oubliant de faire de même avec les adolescents mis en cause ou avec leur mentor, ainsi que certaines superficialités quant au contenu purement policier de l’enquête. Cependant, voilà un ouvrage bigrement prenant, au tempo remarquable, et qui, curieusement, tisse une connivence inattendue avec un livre de Bernard Minier tant leurs révélations communes sont proches.
Un thriller très réussi, au rythme plus que soutenu, indiquant déjà tout le talent de son auteur.
« Une adolescente poignardée. Un père assassiné à coups de marteau. Un prof poignardé au stylo » : depuis peu, une série de crimes sauvages ensanglante la ville. Leur point commun ? Les assassins sont tous des collégiens qui n’ont même pas essayé de fuir les lieux de leurs forfaits ni même justifié leur acte. Parce qu’il suit une évaluation psychologique à la suite du meurtre d’un collègue, le commissaire Vito Strega n’est pas placé sur l’enquête, mais son sentiment est limpide : d’autres homicides suivront.
Piergiorgio Pulixi, à qui l’on doit également la formidable série consacrée à Mara Rais et Eva Croce, signait ce thriller en 2015. L’histoire est rapidement addictive, et au-delà de son ingéniosité, c’est aussi grâce à sa forme : très peu de descriptions, des ellipses surabondantes, des dialogues omniprésents. On est vite séduit par la personnalité de Vito Strega : ancien commando multimédaillé qui a ensuite suivi un cursus en psychologie, imposant, bourreau de travail, sa vie personnelle est un naufrage et il aime méditer sur le toit de son immeuble, parfois en compagnie de la jeune Jessica ou de sa chatte. Pour le moment sur la touche en raison du meurtre de Jacopo Di Giulio – dont on n’apprendra qu’à la fin de l’ouvrage les poignantes circonstances –, il va tout de même participer officieusement à l’investigation, d’abord de façon distante puis en s’y engageant pleinement. Piergiorgio Pulixi nous gratifie de chapitres particulièrement courts et dynamiques – il y en a 117 alors que le roman est assez concis – et l’intrigue est habilement menée, avec quelques éclats de violence mémorables comme cette tuerie de masse ou cette attaque à l’acide dans une église. On regrette parfois que l’histoire creuse trop le sillon psychique et moral de son protagoniste en oubliant de faire de même avec les adolescents mis en cause ou avec leur mentor, ainsi que certaines superficialités quant au contenu purement policier de l’enquête. Cependant, voilà un ouvrage bigrement prenant, au tempo remarquable, et qui, curieusement, tisse une connivence inattendue avec un livre de Bernard Minier tant leurs révélations communes sont proches.
Un thriller très réussi, au rythme plus que soutenu, indiquant déjà tout le talent de son auteur.