Jérôme Cazenave, policier, se réveille à l’hôpital, sévèrement blessé, persuadé d’avoir eu un accident de voiture en rentrant chez lui. Une autre vérité lui est rapidement dévoilée : après être sorti du coma, on lui apprend qu’il aurait en réalité assassiné son épouse Céline. Encore dans les brume de l’incompréhension, à la limite de la folie, il va remonter la piste d’un passé récent.
Ce roman de Cyril Carrère séduit dès son entame : le style est musclé, rogné jusqu’à l’os, privilégiant les chapitres courts et un rythme cadencé. Jérôme va pouvoir compter sur l’aide de Sylvia, psychologue, à mesure qu’il essaie de faire le tri entre faux souvenirs, mémoire reconstituée et voiles encore solides et épais sur ce qui s’est réellement produit. Sa femme, Céline, atteinte de la maladie de Crohn, avait suivi un traitement expérimental qui s’était soldé par un AVC la laissant en partie handicapée. Parallèlement, leur fille Marine, qui avait tenté de dissuader ses parents de participer à ce protocole médical douteux, avait récolté la colère de son paternel avant de partir en Alsace et de se lier avec un sinistre personnage. Au-delà de l’intrigue, l’auteur met en relief de belles compositions humaines, des âmes déchirées, et sa plume sert à merveille ce panorama de portraits écorchés. L’histoire s’avèrera d’ailleurs bien complexe, avec des ramifications criminelles jusqu’en Albanie, de sombres trafics d’êtres humains, des accointances imprévues en milieu carcéral et des séances de torture difficilement soutenables. Les derniers chapitres sont explosifs et le double épilogue, détonant, vient conclure avec brio ce roman qui cumule toutes les qualités attendues d’un thriller comme d’un roman noir.
Cyril Carrère signe ici un ouvrage remarquable de maîtrise, dont les ultimes pages, singulières, marqueront durablement les esprits.
Jérôme Cazenave, policier, se réveille à l’hôpital, sévèrement blessé, persuadé d’avoir eu un accident de voiture en rentrant chez lui. Une autre vérité lui est rapidement dévoilée : après être sorti du coma, on lui apprend qu’il aurait en réalité assassiné son épouse Céline. Encore dans les brume de l’incompréhension, à la limite de la folie, il va remonter la piste d’un passé récent.
Ce roman de Cyril Carrère séduit dès son entame : le style est musclé, rogné jusqu’à l’os, privilégiant les chapitres courts et un rythme cadencé. Jérôme va pouvoir compter sur l’aide de Sylvia, psychologue, à mesure qu’il essaie de faire le tri entre faux souvenirs, mémoire reconstituée et voiles encore solides et épais sur ce qui s’est réellement produit. Sa femme, Céline, atteinte de la maladie de Crohn, avait suivi un traitement expérimental qui s’était soldé par un AVC la laissant en partie handicapée. Parallèlement, leur fille Marine, qui avait tenté de dissuader ses parents de participer à ce protocole médical douteux, avait récolté la colère de son paternel avant de partir en Alsace et de se lier avec un sinistre personnage. Au-delà de l’intrigue, l’auteur met en relief de belles compositions humaines, des âmes déchirées, et sa plume sert à merveille ce panorama de portraits écorchés. L’histoire s’avèrera d’ailleurs bien complexe, avec des ramifications criminelles jusqu’en Albanie, de sombres trafics d’êtres humains, des accointances imprévues en milieu carcéral et des séances de torture difficilement soutenables. Les derniers chapitres sont explosifs et le double épilogue, détonant, vient conclure avec brio ce roman qui cumule toutes les qualités attendues d’un thriller comme d’un roman noir.
Cyril Carrère signe ici un ouvrage remarquable de maîtrise, dont les ultimes pages, singulières, marqueront durablement les esprits.