Arizona, été 1965.
Le célèbre écrivain Fredric Brown traîne sa carcasse de troquet en troquet. Il n'a plus goût à rien, surtout pas à l'écriture, et passe son temps à picoler, pour oublier sa vie et éviter sa femme. Il rencontre par hasard Roger Vadim, le réalisateur. Autour d'un verre, puis deux, puis trois... la discussion s'installe jusqu'au moment où les deux hommes, passablement éméchés, se mettent à discuter du crime parfait. Cela donne des idées à Brown, qui a envie de mettre ce scénario en pratique. Bien sûr, rien ne va se passer comme prévu...
Fredric Brown, Roger Vadim, Jane Fonda : les principaux protagonistes de ce roman ont véritablement vécu. Si leur existence réelle ne fait pas de doute, ils n'ont heureusement pas eu à endurer tout ce que leur fait subir Léo Henry. Au fil des quelque 250 pages, les clins d’œil s'accumulent, et le lecteur, qui passera peut-être à côté de certaines références tant elles sont diverses, pourra trouver des réponses dans un index imposant, répertoriant lieux, personnages et autres cocktails évoqués dans le texte. Il est complété par un intéressant « vade-mecum » constitué de citations, de notes et de divers documents.
Rouge gueule de bois débute comme un roman noir somme toute assez classique puis, passée la centaine de pages, bascule peu à peu dans une autre dimension, celle d'un imaginaire débridé. Quelques scènes tiennent alors du « road-novel » débridé, d'autres carrément de la science-fiction. Certains passages ne sont pas très loin du délire le plus complet et auraient sans doute pu être écrits par Fredric Brown pendant l'une de ses plus mémorables cuites.
La plume de Léo Henry est particulièrement alerte et parvient à insuffler au texte un vrai dynamisme, y compris dans les descriptions qui, chez d'autres, auraient pu être rébarbatives. Le ton est plaisant, l'humour adoucissant la noirceur du texte.
Malgré quelques défauts (sans doute inhérents à un premier roman), Léo Henry signe avec ce « road-novel » noir et déjanté un texte plutôt convaincant et prometteur. Néanmoins, il y a fort à parier que la grande originalité du roman laissera plus d'un lecteur sur le bord de la route.
Arizona, été 1965.
Le célèbre écrivain Fredric Brown traîne sa carcasse de troquet en troquet. Il n'a plus goût à rien, surtout pas à l'écriture, et passe son temps à picoler, pour oublier sa vie et éviter sa femme. Il rencontre par hasard Roger Vadim, le réalisateur. Autour d'un verre, puis deux, puis trois... la discussion s'installe jusqu'au moment où les deux hommes, passablement éméchés, se mettent à discuter du crime parfait. Cela donne des idées à Brown, qui a envie de mettre ce scénario en pratique. Bien sûr, rien ne va se passer comme prévu...
Fredric Brown, Roger Vadim, Jane Fonda : les principaux protagonistes de ce roman ont véritablement vécu. Si leur existence réelle ne fait pas de doute, ils n'ont heureusement pas eu à endurer tout ce que leur fait subir Léo Henry. Au fil des quelque 250 pages, les clins d’œil s'accumulent, et le lecteur, qui passera peut-être à côté de certaines références tant elles sont diverses, pourra trouver des réponses dans un index imposant, répertoriant lieux, personnages et autres cocktails évoqués dans le texte. Il est complété par un intéressant « vade-mecum » constitué de citations, de notes et de divers documents.
Rouge gueule de bois débute comme un roman noir somme toute assez classique puis, passée la centaine de pages, bascule peu à peu dans une autre dimension, celle d'un imaginaire débridé. Quelques scènes tiennent alors du « road-novel » débridé, d'autres carrément de la science-fiction. Certains passages ne sont pas très loin du délire le plus complet et auraient sans doute pu être écrits par Fredric Brown pendant l'une de ses plus mémorables cuites.
La plume de Léo Henry est particulièrement alerte et parvient à insuffler au texte un vrai dynamisme, y compris dans les descriptions qui, chez d'autres, auraient pu être rébarbatives. Le ton est plaisant, l'humour adoucissant la noirceur du texte.
Malgré quelques défauts (sans doute inhérents à un premier roman), Léo Henry signe avec ce « road-novel » noir et déjanté un texte plutôt convaincant et prometteur. Néanmoins, il y a fort à parier que la grande originalité du roman laissera plus d'un lecteur sur le bord de la route.