Jack Marshall est adjoint du shérif dans une bourgade du sud des États-Unis. Son métier le lasse, puisqu’il se contente d’effectuer de basses œuvres pour le compte du shérif Buford. Parallèlement, il vit aux côtés d’une femme avec laquelle il passe son temps à se disputer. Parti pêcher, il se plante un hameçon dans le dos et mord au charme de Doris, une belle inconnue vivant dans les marais avec son époux. Entre eux deux, c’est presque le coup de foudre. Une salve d’événements improbables et plus ou moins bien goupillés poussent le couple à fuir la ville, mais il semble que le sort en ait décidé autrement…
Charles Williams signait à l’époque un roman d’une grande force, et noir à volonté. On retrouve les éléments propres au genre, depuis la ville paumée à la femme déchaînant, même à son corps défendant, nombre de problèmes, en passant par le malheureux bougre entraîné dans un sillage de drames et de sang. Jack Marshall, en jeune colosse, prêt à tout pour s’enfuir avec sa belle, est à la fois remarquable de justesse lorsqu’il s’agit de monter un plan qui, malheureusement, ne tiendra pas ses promesses, et émouvant dans ses allants de ferveur. Doris constitue également un protagoniste vibrant d’humanité, détruite par un homme violent et dangereux, et d’une beauté restituée à merveille par la plume de Charles Williams. Par ailleurs, au-delà des individus qui peuplent ce récit, c’est la tournure des événements qui régale le lecteur. La stratégie inventée par Jack est brillante, et, on s’en doute rapidement, rien ne pourra se passer comme prévu. Les pièces du rouage s’imbriquent lentement, prêtes à broyer les êtres humains qui se trouveront entre leurs mâchoires. La mécanique est impeccable, presque un modèle du genre, avec son lot d’accidents et de personnages dévoilant une autre facette de leur âme selon les situations.
Les thèmes exploités dans cet ouvrage peuvent sembler usés jusqu’à la corde. Il fallait un véritable talent d’écrivain, élégant et efficace, pour en extraire tout leur suc. Charles Williams l’a fait. Avec classe et tempérance, l’auteur retrace le parcours chaotique de l’un de ces couples maudits que l’on aime tant retrouver en littérature.
Jack Marshall est adjoint du shérif dans une bourgade du sud des États-Unis. Son métier le lasse, puisqu’il se contente d’effectuer de basses œuvres pour le compte du shérif Buford. Parallèlement, il vit aux côtés d’une femme avec laquelle il passe son temps à se disputer. Parti pêcher, il se plante un hameçon dans le dos et mord au charme de Doris, une belle inconnue vivant dans les marais avec son époux. Entre eux deux, c’est presque le coup de foudre. Une salve d’événements improbables et plus ou moins bien goupillés poussent le couple à fuir la ville, mais il semble que le sort en ait décidé autrement…
Charles Williams signait à l’époque un roman d’une grande force, et noir à volonté. On retrouve les éléments propres au genre, depuis la ville paumée à la femme déchaînant, même à son corps défendant, nombre de problèmes, en passant par le malheureux bougre entraîné dans un sillage de drames et de sang. Jack Marshall, en jeune colosse, prêt à tout pour s’enfuir avec sa belle, est à la fois remarquable de justesse lorsqu’il s’agit de monter un plan qui, malheureusement, ne tiendra pas ses promesses, et émouvant dans ses allants de ferveur. Doris constitue également un protagoniste vibrant d’humanité, détruite par un homme violent et dangereux, et d’une beauté restituée à merveille par la plume de Charles Williams. Par ailleurs, au-delà des individus qui peuplent ce récit, c’est la tournure des événements qui régale le lecteur. La stratégie inventée par Jack est brillante, et, on s’en doute rapidement, rien ne pourra se passer comme prévu. Les pièces du rouage s’imbriquent lentement, prêtes à broyer les êtres humains qui se trouveront entre leurs mâchoires. La mécanique est impeccable, presque un modèle du genre, avec son lot d’accidents et de personnages dévoilant une autre facette de leur âme selon les situations.
Les thèmes exploités dans cet ouvrage peuvent sembler usés jusqu’à la corde. Il fallait un véritable talent d’écrivain, élégant et efficace, pour en extraire tout leur suc. Charles Williams l’a fait. Avec classe et tempérance, l’auteur retrace le parcours chaotique de l’un de ces couples maudits que l’on aime tant retrouver en littérature.