Le corps de Vera Nad, une belle jeune femme que Mister connaissait depuis peu, est retrouvé dans un triste état. Il semblerait qu'elle ait été brûlée vive pour une histoire de drogue. D'ailleurs, la police arrête vite deux hommes, qui avouent tout. Malgré cela, Mister ne croît pas à la version officielle. Vera n'aurait jamais touché à ça, il en est sûr. Son visage angélique l'obsède. Il doit faire quelque chose, pour elle. Avec Bob, son vieux complice, il décide d'enquêter. Les deux hommes vont alors se retrouver au cœur d'une affaire bien plus complexe qu'il n'y paraît.
Depuis 2007 et la parution de Garden of love, qui avait connu un grand succès (tant public que critique), Marcus Malte avait « seulement » écrit des nouvelles et un roman jeunesse. Les Harmoniques marque donc son grand retour au roman ainsi que son entrée à la Série Noire. Les lecteurs qui suivent le Seynois depuis ses débuts en littérature auront aussi le plaisir de retrouver ici les protagonistes de ses premiers romans – Le doigt d'Horace et Le lac des singes –, les inséparables Bob et Mister.
Le premier est chauffeur de taxi après avoir été professeur agrégé de philosophie dans une autre vie et parcourt Paris avec son antique 404 à la recherche d'un éventuel client. Le second se produit plusieurs fois par semaine en tant que pianiste au Dauphin Vert, un club de jazz de la capitale. C'est au cours de ses concerts qu'il a fait la connaissance de Vera, une magnifique jeune femme avec qui il sympathise rapidement autour d'un verre. Tous deux passionnés par le jazz – la musique est très présente tout le long du roman –, ils se découvrent des points communs. Mister, subjugué par sa beauté, lui voue une espèce d'amour platonique. C'est pourquoi il ne peut se résoudre à admettre la violence de la mort de Vera, elle qui avait survécu tant bien que mal à l'horreur de la guerre durant le conflit yougoslave.
Bien que le récit soit emprunt d'une mélancolie certaine, Marcus Malte parvient à ne pas plomber le moral de ses lecteurs en jonglant adroitement avec tristesse et humour. Ce dernier est assez présent dans les dialogues mais aussi dans la description de certaines situations telle la fausse panne mémorable du taxi en plein milieu d'un champ. Les personnages secondaires ne sont pas en reste. Bien difficile de ne pas sourire en assistant aux massacres musicaux de Miloslav (pauvres Beatles !) ou à l'évocation de l'homme-pomme.
L'intrigue, quant à elle, est bien ficelée et parvient sans peine à tenir le lecteur en haleine. On pourra seulement regretter quelques facilités, dans le choix du nom de certains personnages par exemple.
Marcus Malte confirme avec Les harmoniques le bien que beaucoup pensent de lui et signe un très beau roman noir, élégamment écrit et sans fausses notes, qui devrait séduire de nombreux lecteurs.
Le corps de Vera Nad, une belle jeune femme que Mister connaissait depuis peu, est retrouvé dans un triste état. Il semblerait qu'elle ait été brûlée vive pour une histoire de drogue. D'ailleurs, la police arrête vite deux hommes, qui avouent tout. Malgré cela, Mister ne croît pas à la version officielle. Vera n'aurait jamais touché à ça, il en est sûr. Son visage angélique l'obsède. Il doit faire quelque chose, pour elle. Avec Bob, son vieux complice, il décide d'enquêter. Les deux hommes vont alors se retrouver au cœur d'une affaire bien plus complexe qu'il n'y paraît.
Depuis 2007 et la parution de Garden of love, qui avait connu un grand succès (tant public que critique), Marcus Malte avait « seulement » écrit des nouvelles et un roman jeunesse. Les Harmoniques marque donc son grand retour au roman ainsi que son entrée à la Série Noire. Les lecteurs qui suivent le Seynois depuis ses débuts en littérature auront aussi le plaisir de retrouver ici les protagonistes de ses premiers romans – Le doigt d'Horace et Le lac des singes –, les inséparables Bob et Mister.
Le premier est chauffeur de taxi après avoir été professeur agrégé de philosophie dans une autre vie et parcourt Paris avec son antique 404 à la recherche d'un éventuel client. Le second se produit plusieurs fois par semaine en tant que pianiste au Dauphin Vert, un club de jazz de la capitale. C'est au cours de ses concerts qu'il a fait la connaissance de Vera, une magnifique jeune femme avec qui il sympathise rapidement autour d'un verre. Tous deux passionnés par le jazz – la musique est très présente tout le long du roman –, ils se découvrent des points communs. Mister, subjugué par sa beauté, lui voue une espèce d'amour platonique. C'est pourquoi il ne peut se résoudre à admettre la violence de la mort de Vera, elle qui avait survécu tant bien que mal à l'horreur de la guerre durant le conflit yougoslave.
Bien que le récit soit emprunt d'une mélancolie certaine, Marcus Malte parvient à ne pas plomber le moral de ses lecteurs en jonglant adroitement avec tristesse et humour. Ce dernier est assez présent dans les dialogues mais aussi dans la description de certaines situations telle la fausse panne mémorable du taxi en plein milieu d'un champ. Les personnages secondaires ne sont pas en reste. Bien difficile de ne pas sourire en assistant aux massacres musicaux de Miloslav (pauvres Beatles !) ou à l'évocation de l'homme-pomme.
L'intrigue, quant à elle, est bien ficelée et parvient sans peine à tenir le lecteur en haleine. On pourra seulement regretter quelques facilités, dans le choix du nom de certains personnages par exemple.
Marcus Malte confirme avec Les harmoniques le bien que beaucoup pensent de lui et signe un très beau roman noir, élégamment écrit et sans fausses notes, qui devrait séduire de nombreux lecteurs.