Priya Dharmesh, commissaire de police de cinquante-trois ans, répond à un appel suite à une probable intrusion et arrive dans un élevage de poussins. Là, l’horreur : la tête d’un nourrisson est retrouvée. La baby-sitter de la victime, Lorie, est en réalité une acharnée de la défense animale, et on apprend d’autres enlèvements d’enfants dont les corps ne tardent pas à être retrouvés, à chaque fois mis en scène comme s’il s’agissait de plats. Pour couronner le tout, Priya est obligée d’accepter la présence à ses côtés de Marc Ober, écrivain réputé mais moins prolifique depuis quelque temps. Pendant ce temps, « la fille du boucher » va continuer sa croisade vengeresse.
Ce premier roman de Marie Capron abasourdit dès le premier chapitre : le ton semble de prime abord enjoué avec cette protagoniste au verbe haut et cocasse alors que la suite des événements va s’avérer d’une rare cruauté. En effet, certains passages concernant les dépouilles des jeunes victimes, exploitées comme de simples abats et autres préparations culinaires mises en vitrine d’une boucherie, ainsi que les mises en scène des éviscérations et autres trépanations sont à la limite de l’insoutenable. Pourtant, l’auteur ne cherche pas à dégoûter son lectorat avec ses descriptions si stupéfiantes et brode un récit de haute volée, noir à souhait, mettant graduellement en lumière une femme de l’ombre qui a vécu nombre de drames barbares, qui en a conçu un impitoyable plan de démolition, et selon qui « la monstruosité est la qualité humaine la plus partagée ». Marie Capron nous offre un ouvrage sans le moindre temps mort, ponctué de hauts moments d’adrénaline, et se paie le luxe d’agrémenter son texte de notes militantes et féministes – certes jusqu’au-boutistes – mais qui ont le mérite d’être percutantes. Les autres personnages, notamment les coéquipiers de Priya, sont attachants, notamment Ziad, et Marc Ober apporte une note intéressante à l’histoire en plus de jouer un rôle majeur – et étonnant – lors du final de ce livre qui se conclut par un bon nombre de rebondissements inattendus.
Un roman singulier qui pousse loin le curseur de la noirceur et catapulte littéralement cette histoire dans de sinistres ténèbres. On sera assurément au rendez-vous du Silence des nonnes, à la fois le deuxième ouvrage de Marie Capron et de sa série consacrée à Priya Dharmesh.
Priya Dharmesh, commissaire de police de cinquante-trois ans, répond à un appel suite à une probable intrusion et arrive dans un élevage de poussins. Là, l’horreur : la tête d’un nourrisson est retrouvée. La baby-sitter de la victime, Lorie, est en réalité une acharnée de la défense animale, et on apprend d’autres enlèvements d’enfants dont les corps ne tardent pas à être retrouvés, à chaque fois mis en scène comme s’il s’agissait de plats. Pour couronner le tout, Priya est obligée d’accepter la présence à ses côtés de Marc Ober, écrivain réputé mais moins prolifique depuis quelque temps. Pendant ce temps, « la fille du boucher » va continuer sa croisade vengeresse.
Ce premier roman de Marie Capron abasourdit dès le premier chapitre : le ton semble de prime abord enjoué avec cette protagoniste au verbe haut et cocasse alors que la suite des événements va s’avérer d’une rare cruauté. En effet, certains passages concernant les dépouilles des jeunes victimes, exploitées comme de simples abats et autres préparations culinaires mises en vitrine d’une boucherie, ainsi que les mises en scène des éviscérations et autres trépanations sont à la limite de l’insoutenable. Pourtant, l’auteur ne cherche pas à dégoûter son lectorat avec ses descriptions si stupéfiantes et brode un récit de haute volée, noir à souhait, mettant graduellement en lumière une femme de l’ombre qui a vécu nombre de drames barbares, qui en a conçu un impitoyable plan de démolition, et selon qui « la monstruosité est la qualité humaine la plus partagée ». Marie Capron nous offre un ouvrage sans le moindre temps mort, ponctué de hauts moments d’adrénaline, et se paie le luxe d’agrémenter son texte de notes militantes et féministes – certes jusqu’au-boutistes – mais qui ont le mérite d’être percutantes. Les autres personnages, notamment les coéquipiers de Priya, sont attachants, notamment Ziad, et Marc Ober apporte une note intéressante à l’histoire en plus de jouer un rôle majeur – et étonnant – lors du final de ce livre qui se conclut par un bon nombre de rebondissements inattendus.
Un roman singulier qui pousse loin le curseur de la noirceur et catapulte littéralement cette histoire dans de sinistres ténèbres. On sera assurément au rendez-vous du Silence des nonnes, à la fois le deuxième ouvrage de Marie Capron et de sa série consacrée à Priya Dharmesh.