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7/10 J’ai découvert Sébastien Le Jean avec son premier roman paru « Le grand effondrement » dans un bon thriller qui même s’il n’est pas à mon sens sans défaut, aura eu le mérite d’une part de me distraire et d’autre part de me faire réfléchir un petit peu sur une situation qui pourrait vite dégénérée pour diverses raisons, que ce soit climatique ou géopolitique ou terroristique , qui engendreraient la chute de nos institutions et assurément la fin de notre mode de société actuelle.
Rassurez-vous, nous n’en sommes pas encore là, même si l’auteur nous démontre que cela peut aller plus vite que prévu et donc essaie de nous faire flipper un peu. Je ne vais pas devenir survivaliste ni écolo -égocentrique après la lecture de ce bouquin, mais bon l’auteur nous force à nous mettre une sorte de petite alerte tout au fond de notre cerveau, ce qui n’est pas si bête après tout.
Pour un premier roman, l’auteur a fait fort avec une bonne intrigue bien développée, bien fluide, le suspense est bien là, tout est en place pour un bon thriller.
Il y a aussi des choses qui m’ont moins plu. J’ai trouvé les deux flics héros de cette histoire un peu trop abimés et pas trop empathiques , un peu de « too much » dans l’évolution de l’intrigue et une toute fin ,il est vrai surprenante, mais que je n’ai pas complètement aimé .
Le bilan reste positif, un nouvel auteur que je vais suivre et découvrir avec un second roman déjà sorti « Numéro 17 »
17/08/2024 à 04:40 patoche77 (328 votes, 7.6/10 de moyenne) 2
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8/10 Nicolas Marlot, un jeune Youtubeur, adepte du bushcraft et écologiste, est retrouvé mort dans un étang. Dans le même temps, le cadavre d’un capitaine d’entreprise est découvert dans « La Résidence », un bunker pour millionnaires, le dos tailladé au cutter par son assassin pour laisser une terrible prophétie. Deux enquêtes criminelles qui vont finir par se rejoindre et mettre en lumière un incroyable complot.
Pour son premier roman, Sébastien Le Jean fait très fort. Il maîtrise de manière indéniable les codes du thriller et promène le lecteur au gré de ces deux investigations qui vont rapidement se frayer un chemin à travers d’inquiétants cénacles : survivalistes de l’extrême, prêcheurs de la fin des temps, capitalistes aux intérêts convergents, individus si attachés à leurs biens matériels qu’ils sont prêts à n’importe quel sacrifice – pourvu que ça ne soit pas eux, les sacrifiés, écologistes radicaux ayant choisi de tuer des bébés pour ne pas encombrer une Terre déjà surpeuplée, etc. L’auteur nous propose également de beaux portraits de policiers, avec Ronan, revenu du pire et tout juste papa, de plus en plus enclin à écouter les collapsologues, ainsi qu’Irina, flic animale et sujette à une maladie rare qui la condamne à moyen terme à un horrible handicap. L’intrigue est très bien imaginée autant que menée, et on se régale des rouages du récit, parfaitement huilés, qui nous mène progressivement vers une conjuration singulière et terrifiante. Les dernières pages ménagent espérance et noirceur, et on achève cette histoire à bout de souffle.
Un ouvrage digne des meilleurs thrillers américains, avec lequel Sébastien Le Jean s’impose comme un écrivain à suivre de près. Espérons que ses prochaines productions seront du même calibre, et que celle-ci n’a rien de prémonitoire.19/04/2024 à 06:52 El Marco (3430 votes, 7.2/10 de moyenne) 5