Dans l'Angleterre des années 1950, Alice Davenport et son frère David sont confrontés à des phénomènes étranges. David est la proie d'hallucinations nocturnes où il se voit en meurtrier. Quand leur oncle meurt en Normandie dans des conditions similaires à celles décrites par David avec une précision saisissante, il devient évidemment le suspect idéal. Mais c'est sans compter sur une pléiade de personnages troubles : un magnétiseur aux fins discutables, un magicien spécialiste de la bilocation, un démarcheur de livres qui apparaît subitement. Et que dire de ce drame noué en Inde bien plus tôt, où des individus périrent dans des endroits clos, et jamais résolu ?
Paul Halter s'est hissé comme le maître actuel des romans traitant de meurtre en chambre close, avec notamment John Dickson Carr comme illustre pionnier. Cet épisode est le dix-neuvième ouvrage de la série mettant en scène le Docteur Twist. La langue de l'auteur est très agréable, emprunte de ce caractère légèrement suranné lié à l'époque où se déroule l'histoire. L'ambiance est feutrée, sans action ni jaillissement de sang, avec d'agréables traits d'humour, et l'aspect lapidaire des descriptions rend les pages rapides à tourner. Il faut attendre les ultimes paragraphes pour découvrir l'identité du principal coupable, achevant un roman où les fausses pistes et autres rebondissements auront foisonné. Paul Halter exploite un subterfuge assez malin pour expliquer l'inexplicable, même s'il a déjà été utilisé par d'autres auteurs. Le seul véritable bémol de ce livre demeure la résolution de l'intrigue indienne : elle utilise une ficelle ultra-connue et employée par un autre éminent écrivain mais qu'il est ici impossible de citer sans rien dévoiler. Certes, Paul Halter connaît ses classiques (il va même jusqu'à donner comme titre à l'un de ses chapitres La mort dans les nuages, comme le roman d'Agatha Christie) et maîtrise les codes du genre, avec une sorte de passerelle avec les lieux où se déroulait l'action du Tigre borgne, mais certains lecteurs pourront se sentir frustrés par cette intrigue à la fois secondaire et trop rapidement conclue.
La corde d'argent est donc un roman à énigme réussi, achevant de démontrer le talent de Paul Halter. Néanmoins, l'histoire aurait gagné à ne pas être entravée par une seconde histoire aussi anecdotique que ne l'est sa résolution.
Dans l'Angleterre des années 1950, Alice Davenport et son frère David sont confrontés à des phénomènes étranges. David est la proie d'hallucinations nocturnes où il se voit en meurtrier. Quand leur oncle meurt en Normandie dans des conditions similaires à celles décrites par David avec une précision saisissante, il devient évidemment le suspect idéal. Mais c'est sans compter sur une pléiade de personnages troubles : un magnétiseur aux fins discutables, un magicien spécialiste de la bilocation, un démarcheur de livres qui apparaît subitement. Et que dire de ce drame noué en Inde bien plus tôt, où des individus périrent dans des endroits clos, et jamais résolu ?
Paul Halter s'est hissé comme le maître actuel des romans traitant de meurtre en chambre close, avec notamment John Dickson Carr comme illustre pionnier. Cet épisode est le dix-neuvième ouvrage de la série mettant en scène le Docteur Twist. La langue de l'auteur est très agréable, emprunte de ce caractère légèrement suranné lié à l'époque où se déroule l'histoire. L'ambiance est feutrée, sans action ni jaillissement de sang, avec d'agréables traits d'humour, et l'aspect lapidaire des descriptions rend les pages rapides à tourner. Il faut attendre les ultimes paragraphes pour découvrir l'identité du principal coupable, achevant un roman où les fausses pistes et autres rebondissements auront foisonné. Paul Halter exploite un subterfuge assez malin pour expliquer l'inexplicable, même s'il a déjà été utilisé par d'autres auteurs. Le seul véritable bémol de ce livre demeure la résolution de l'intrigue indienne : elle utilise une ficelle ultra-connue et employée par un autre éminent écrivain mais qu'il est ici impossible de citer sans rien dévoiler. Certes, Paul Halter connaît ses classiques (il va même jusqu'à donner comme titre à l'un de ses chapitres La mort dans les nuages, comme le roman d'Agatha Christie) et maîtrise les codes du genre, avec une sorte de passerelle avec les lieux où se déroulait l'action du Tigre borgne, mais certains lecteurs pourront se sentir frustrés par cette intrigue à la fois secondaire et trop rapidement conclue.
La corde d'argent est donc un roman à énigme réussi, achevant de démontrer le talent de Paul Halter. Néanmoins, l'histoire aurait gagné à ne pas être entravée par une seconde histoire aussi anecdotique que ne l'est sa résolution.