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7/10
Et si vous en voulez une pour Noël, faîtes donc l'effort de bien vous comporter avec le pharmacien catho irréprochable … ou presque. C'est ainsi que j'ai fait la connaissance du détective Flahaut, suspendu de la police nationale à cause de sa conduite lors du roman précédent (Lille-Québec, aller simple que je n'ai pas encore lu) et de sa coéquipière pour l'occasion Valentine, par ailleurs pédicure hyperactive. Intrigue bien menée, riche de rebondissements qui nous entraîne une fois encore dans les rues de Lille et de sa banlieue bourgeoise de Lambersart avec juste ce qu'il faut d'hémoglobine et de perversité. Je n'en dirai pas plus, allez lire cette auteure sympathique et attachante.01/07/2015 à 10:29 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne)
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7/10 Un époux, pharmacien respecté. Une épouse éprise de religion. Une belle étudiante désargentée, jalouse et vindicative. Un trio explosif. Quand la conjointe est découverte morte d'une balle dans la tête, le mari est rapidement suspecté. Fin de l'histoire, le crime est presque trop évident. Sauf pour une jeune pédicure, amie du pharmacien, qui engage Marc Flahaut, reconverti en détective privé le temps que sa mise à pied prenne fin. Le flic accepte, sans se rendre compte à quel point les apparences peuvent être trompeuses.
Après Lille-Québec aller simple, Lucienne Cluytens reprend le personnage de Marc Flahaut pour cette enquête, dépouillée et crédible. La langue de l'auteur est très agréable, et l'on plonge avec délectation dans le milieu empesé de la bourgeoisie provinciale, marquée par le conformisme et la tutelle de la religion. Les personnages sont savamment campés, sans cliché, avec suffisamment d'épaisseur et de zones d'ombre pour les rendre à la fois plausibles et douteux. Le récit, court, ne comporte aucun temps mort et l'on en arrive rapidement à l'épilogue, assez surprenant, même s'il aurait peut-être gagné à être développé ou explicité. Ce qui est particulièrement frappant dans cet épisode de la série consacrée à Marc Flahaut, c'est sa sobriété. Aucun mot de trop, pas de scène d'action échevelée ni de surenchère dans le sang ou le morbide : il s'agit d'une histoire simple et vraisemblable, où l'adultère côtoie la vengeance, la suspicion de meurtre la crédulité naïve.
L'auteur de La grosse, Le petit assassin et des Peupliers noirs poursuit donc le sillon qu'elle trace au gré de ses romans : celui d'une bibliographie sereine et de belle tenue, à la fois ingénieuse et élégante.26/01/2011 à 19:47 El Marco (3456 votes, 7.2/10 de moyenne)