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8/10 Je ne sais pas si je vais parvenir à expliquer en quelques lignes et à chaud, après la lecture de ce livre (mon premier), pourquoi je crois deviner la raison pour laquelle JP Manchette apparait comme une référence à beaucoup d’auteurs de polars ou de romans noir, en France comme ailleurs (du reste, “Le petit bleu de la côte Ouest” est préfacé par James Sallis).
Le style, d’abord et surtout. Sans chichis, droit au but, mais, attention, pas impersonnel pour autant. Des allusions glissées ça et là, mordantes, acides, sur une période, une situation, un climat, un sentiment. Il y a Chez Manchette ce qu’on lit, et surtout ce qu’on ne lit pas mais qui est quand même là, vous voyez ? Mais, c’est une écriture aussi musicale, jazzy, avec ce qu’il faut de descriptions sans jamais être pompeuse. Un style - un flow dirais-je plutôt — un peu détaché presque désabusé, mais qui, de temps en temps, balance deux trois ogives, l’air de rien, comme pour dire qu’il n’est dupe de rien, qu’il reste lucide, qu’il sait comment tourne le monde, la nature humaine, même si, on n’y pourra rien changer. Bref, ce genre de choses.
La construction ensuite. Des rouages bien huilés, une mécanique impeccable où l’auteur ne s’embarrasse d’aucun remplissage inutile, d’aucun ameublement factice. Une construction à rebours avant de tracer sa route, d’un point A au point B et ainsi de suite dans une logique séquentielle, implacable de fluidité. De ce fait, le lecteur est amarré, et le suit comme il va suivre Gerfaut, ce monsieur tout-le-monde, tantôt proie, tantôt prédateur, et ce, jusqu’au bout de sa vengeance.
Les personnages, en quelques coups de canifs, sont parfaitement brossés, habillés, cintrés, car Manchette est aussi un portraitiste hors pair. C’est sec, sans fioriture jamais, rien ne dégouline, clic clac, ses personnages, ne se perdent pas en explication ou si peu, sont brut de fond, à prendre ou à laisser. Contrairement à beaucoup de personnages dans des romans verbeux et ennuyants, les siens sont avares de paroles surtout quand ils doivent expédier à coup de bastos les affaires courantes (c’est pas John McLane dans “Die Hard” qui disait : “quand on flingue, on cause pas” ?). Binaires, volontairement ou en apparence, ils sont aussi complexes, donc imprévisibles et donc insaisissables comme Gerfaut, encore lui.
Les émotions. Idem chez Manchette. On y va à l’économie de moyens. Pas d’atermoiement, pas de trémolos. Si ça chiale, ça pleure vite et pas longtemps. La seule effusion que vous y verrez, c’est celle du sang. Mais, encore une fois, cette absence, c'est pas de la froideur, c'est une forme de désespérance, une perte de foi (en l'homme). Et ce nihilisme, ce refuse de s'attacher, mine de rien, ça touche, ça vise dans le mille.
Voilà, c’était ma rapide définition du monsieur.
J’ai lu JP Manchette.
Et je vais y retourner.09/07/2023 à 18:45 schamak (112 votes, 6.2/10 de moyenne) 2
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8/10 Très bon polar, on ne s'ennuit jamais. Le rythme est très bien maîtrisé avec un style qui caractèrise Manchette, simple et efficace.
04/08/2015 à 15:14 Yukio (76 votes, 7.6/10 de moyenne)
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8/10 Quel polar surprenant ! J'ai beaucoup apprécié suivre cette histoire incroyable de Georges Gerfaut, poursuivi par des tueurs pour la simple raison qu'il a accompagné un homme blessé à l'hôpital. L'écriture est vraiment marquée et j'ai beaucoup ri même lorsque la tension était présente, l'auteur mêlant souvent les deux (humour et tension). Comme Terramater l'a indiqué il y a plusieurs temps dans ce court roman mais c'est justement la partie la plus calme que j'ai particulièrement appréciée.
J'en garderais assurément un bon souvenir.26/05/2013 à 18:53 LeJugeW (1809 votes, 7.3/10 de moyenne) 1
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9/10 Un polar ciselé à l'extrême, critique sociale autant qu'exercice de style. L'ironie de Manchette surgit à chaque page, impitoyable. Un roman impressionnant.
29/08/2010 à 19:46 Horatio (294 votes, 7.5/10 de moyenne) 1
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10/10 La référene dans le noir et la critique sociale
18/05/2010 à 13:40 audrey (3 votes, 9/10 de moyenne)
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9/10 excellent, un grand moment de "litterature" à relire sans modération....
07/11/2008 à 12:00 holden (280 votes, 7.9/10 de moyenne)
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8/10 Du pure Manchette. Style directe, sans fioriture, on va droit au but. La première partie est relativement déjanté, cela va à cent l'heure. Après on se calme un peu, et cela repart pour la fin. C'est noir, c'est du bon polar, mais c'est très court. Dommage...
05/11/2008 à 11:33 terramater (305 votes, 6.6/10 de moyenne)
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10/10 Le malaise des cadres sur fond de jazz, de périphérique la nuit et de chasse à l'homme absurde. Le tout porté par une écriture absolument parfaite, où même les défauts sont maîtrisés. Aucun auteur français n'arrivera jamais à la cheville de Manchette, dont je rappelle qu'il vomissait le terme "néo-polar". Ceux qui ont fait de lui le père de ce pseudo-mouvement littéraire n'ont rien compris.
12/05/2008 à 09:29 Otepsia (4 votes, 9.5/10 de moyenne)
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9/10 Un roman noir cynique bien rythmé avec un personnage innocent qui se retrouvé piégé et assiégé. Le style est unique et l’écriture allie pureté, efficacité et nerf; Marin Ledun en parle mieux que moi : http://polars.pourpres.net/?aff-pol_ref-4-per_379
20/04/2008 à 10:48 xavier (853 votes, 7.8/10 de moyenne) 1
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8/10 Un excellent polar ! Manchette écrit vraiment très bien.
15/04/2008 à 14:18 MiKa (275 votes, 7.5/10 de moyenne)
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10/10
04/11/2007 à 22:59 balooo (169 votes, 7.7/10 de moyenne)