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7/10 J'ai failli en arrêter l'écoute rapidement, parce que j'avais du mal avec le style. Hugues Pagan a d'incontestables qualités d'écrivain, mais parfois il en fait trop.
Entre métaphores obscures et longues tirades poétiques qui ne veulent rien dire mais qui font jolies, je décroche.
j'ai persévéré et fini par apprécier l'écriture (dans ses moments moins chargés) au service d'une histoire simple mais prenante dans toute sa noirceur (je me demande si moi aussi je n'écris pas n'importe quoi).
A l'image de Polarbear, je trouve parfois le personnage de Schneider un peu trop caricatural. Les traits un peu trop forcis du flic désabusé (encore un), qui a tout vu, sombre, ténébreux, limite asocial.
7.530/11/2023 à 19:27 charlice (387 votes, 7.7/10 de moyenne) 6
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6/10 Un roman noir exigeant, il faut s'accrocher, s'armer de patience pour en saisir toute la substance. Je me suis souvent ennuyé, j'ai parfois jubilé sur des passages très forts, imagés poétiques, sombres. Mais le résultat global est quand même moyen, ça manque de rebondissements, et ce culte de la personalité de Shneider m'a un peu agaçé.
15/08/2023 à 10:50 Polarbear (883 votes, 7.7/10 de moyenne) 8
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8/10 Le carré des indigents s’inscrit dans une série consacrée à Schneider, un inspecteur de la criminelle dans la France des années 70. N’ayant pas lu les 3 précédents livres, je pense ne pas avoir été dérangé pour me plonger dans cet opus.
Un livre bouleversant par tant de misère, de malheur. Si l’histoire écrite par Hugues Pagan est sombre, noire, désespérée, l’auteur enfonce encore plus le lecteur par son style et les mots qui obscurcissent toute lumière et éteignent toute forme d’espérance. Si le lecteur est en pleine déprime, ce livre risque de l’achever.
En novembre 73, Claude Schneider revient dans sa ville natale pour prendre la tête de la criminelle dans le commissariat. A peine débarqué, il va devoir enquêter sur le meurtre de la jeune Betty, fille unique d’une famille qui avait déjà connu son lot de malheur. Schneider va prendre à cœur cette enquête qui l’emportera au plus dramatique de ce qu’une personne peut vivre.
Si Hugues Pagan ne fait pas dans le style « feel-good » (vous l’aurez bien compris), le page-turner lui est également étranger. Il campe les personnages, l’intrigue (quitte à en ajouter 2-3 au fil du livre) et l’atmosphère (lugubre) au fur et à mesure des pages. Si le style de l’auteur est certes particulier, on pourra dire personnel aussi, c’est certainement pour écrémer son lectorat. Car, pour lire Le carré des indigents, le lecteur devra s’armer autant de courage que de persévérance. Le gage d’une qualité incomparable.06/06/2023 à 13:56 JohnSteed (631 votes, 7.7/10 de moyenne) 6
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8/10 Une écriture ciselée et poétique qui ravira les lecteurs de Herve Le Corre (que je suis), des personnages cabossés et un crime sordide à élucider, voilà ce que nous propose Hugues Pagan dans le CARRE DES INDIGENTS, un roman noir où la seule lumière vient de la plume aiguisée de son auteur. Le flic Schneider, beau, taiseux et ténébreux héros auquel naturellement aucune femme (forcément toutes fatales et super bien gaulées) ne résiste (et forcément champion au plumard, j’avoue le cliché m’a un peu agacé), est un homme traumatisé par la guerre d’Algérie, un type revenu de tout et condamné à ne connaitre ni repos ni bonheur à l’image des terribles dernières pages.
A lire.
15/01/2023 à 10:02 schamak (112 votes, 6.2/10 de moyenne) 5
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9/10 L'inspecteur principal Claude Schneider, taiseux et solitaire, près un passé de militaire et la guerre d'Algérie dont il s'est jamais remis, est nouveau du Groupe Criminel dans La Ville de sa jeunesse. Une Ville qui n'a pas de nom. Grande, loin et proche de Paris. Nous sommes en 1973 et à la fin de l'ère Pompidolienne et au début des années Giscardiennes.
Les flics du Bunker (Le commissariat) sont conformes aux flics de cette période. C'est à dire, éviter de faire vagues, d'être en accord avec la politique du moment, et, aussi participent à des rondes-battues où tabassent des SDS, des gens sans défense, des types suspectés d'être des Rouges ou des porteurs de valises et où on se sert au passage.
Schneider est rapidement confrontés à l'Affaire de Betty Hoffmann. Une adolescente de 15 ans, sans histoire, qui rêvait d'être institutrice.
L'intrigue n'est pas spectaculaire. Elle est d'une noirceur banale à l'ambiance poisseuse dans une ville de province.
Et l'essentiel est dans l'atmosphère.
La narration est lente, efficace et envoûtante.
Un Vrai roman Noir qui rend hommage aux Gens de Petite Extraction.
A lire.
27/05/2022 à 20:37 Max (772 votes, 8.1/10 de moyenne) 4