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7/10 Eric Manevall a dégraissé son écriture au maximum pour ne laisser que la substantifique moelle d’un style contrôlé, sans emphase, mais non dépourvu d’une poésie subtile ; une écriture sans déchet ni superflu, « à l’os » comme on dit, pour aller à l’essentiel, aidé par des ellipses qui resserre le récit (assez captivant) ; tout ça fait que l’auteur ne dévie jamais de sa narration (pas de digressions) et que le lecteur, plongé dans la nuit et un climat anxiogène où les personnages flirtent toujours avec le point de rupture, plonge immédiatement dans cette histoire. Les thématiques sont nombreuses (en tête l’enfance (bousillée), l’isolement (intérieur et extérieur, le héros n’a ni femme ni enfant ni amis), le voyeurisme (des autres, fascinés, qui profitent du malheur), mais sont abordées avec élégance et sans marteau pilon. J’aime beaucoup.
Preuve une fois encore qu’on peut créer un climax et construire des personnages forts en moins de 150 pages. Message aux auteurs qui tartinent à mort et finissent par engraisser artificiellement et inutilement leur récit. On revient encore et toujours à ce constat : pour pouvoir le faire, il faut avoir la justesse et la sensibilité nécessaire pour retranscrire tout à ça en peu de mots. Eric Maneval sait faire.
Le seul (petit) bémol : la fin. Le fait qu’elle soit ouverte (j’aime ça les fins ouvertes) n’est pas tant le souci que cette impression d’inachevé que j’ai ressenti. Que l’auteur me laisse me débrouiller pour reconstituer le puzzle, pas de souci, mais encore faut-il qu’il me donne assez de pièces pour phosphorer. A la fin de la dernière page, ce dénouement rapide (expédié ?) m’est davantage apparu comme un déséquilibre, un manquement à la limite du renoncement (des pistes - comme le « tatouage » - sont abandonnées en l’état, et d’autres aspects me laissent perplexes). Il y a parfois des frustrations « positives » qui font cogiter le lecteur et ajoutent un « plus » à l’intérêt au livre). Pas ici. L’auteur nous « punit » un peu en nous privant d’explications (mais il se peut aussi que je sois passé à côté de points importants).
Peu importe : RETOUR A LA NUIT est une petite leçon d’efficacité doublée d’une réussite formelle incontestable.08/11/2019 à 10:10 schamak (112 votes, 6.2/10 de moyenne) 2
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9/10 Voilà un thriller français original qui ne reprend les codes du genre que pour les détourner un peu. c'est court, c'est bon, et la fin ouverte amène à tellement de questions que ce livre reste en mémoire pour pas mal de temps.
05/05/2011 à 17:16 Walter (126 votes, 7.4/10 de moyenne) 1
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7/10 Se lit d'une traite. Style d'écriture très agréable. Scènes dans l'institut très réalistes. Traitement original et un peu de biais du serial killer. Un auteur à suivre ?
30/06/2010 à 18:23 Deepo (73 votes, 7/10 de moyenne) 1