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6/10 "L’action publique et l’action civile résultant d'un crime de nature à entraîner la peine de mort, ou des peines afflictives perpétuelles, ou de tout autre crime emportant peine afflictive ou infamante, se prescriront après dix années révolues, à compter du jour où le crime aura été commis, si dans cet intervalle il n’a été fait aucun acte d'instruction ni de poursuite." (article 637 du code d'instruction criminelle de 1808).
Ce sont ces fameuses dix années qui sont au cœur de cette nouvelle dont on devine rapidement les tenants et les aboutissants et le piège utilisé a été vu maintes fois depuis mais le texte de Jules Lermina a presque 100 ans. J'ai tout de même apprécié l'écoute de cette très courte nouvelle (lecture de Daniel Luttringer).22/01/2022 à 16:29 LeJugeW (1806 votes, 7.3/10 de moyenne) 1
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5/10 Le narrateur ainsi que le détective Maurice Parent sont invités chez les Liévin pour dîner, le 25 décembre. C’est aussi le dixième anniversaire de la mort de M. Liévin, l’époux et le père de deux filles. On n’a retrouvé de la victime qu’une jambe, tronçonnée et découverte dans la Seine. C’est alors que Maurice Parent cite cet article 637 qui prescrit les crimes au bout d’une décennie. C’est aussitôt après qu’il incrimine M. Marion, ami et subordonné de la victime.
La nouvelle est vertigineuse de concision, au point que, lorsqu’on prend conscience de cette brièveté, on se doute que l’auteur va devoir exploiter un ressort ultra expéditif, et alors, on en finit presque par comprendre comment va se faire piéger le criminel, comme dans un bon épisode de Columbo. Bref, l’idée est astucieuse et le texte plutôt réussi, mais à vouloir trop jouer la vélocité, je trouve que l’auteur a en grande partie manqué sa cible, en nous ôtant tout suspense, toute tension, toute réflexion, bref, en désamorçant une grande, voire une immense partie de l’intérêt de la lecture.17/05/2021 à 17:49 El Marco (3422 votes, 7.2/10 de moyenne) 1