La Onzième Plaie

  1. Le premier polar marquant d'un auteur à suivre de près

    Des DVD pédophiles découverts dans la cale d'un rafiot au Havre.
    Un jeune flic bien décidé à remonter la piste des criminels en fouillant les plus horribles sites de la Toile.
    Et, dans le même temps, deux filles qui se jettent sous les roues du métro à la station Porte des Lilas.
    Des affaires particulièrement délicates auxquelles seront confrontées plusieurs divisions d'une police déjà fragilisée par des émeutes sans précédent qui plongent Paris dans le chaos...

    La lecture du résumé de La Onzième plaie annonce clairement la couleur : le récit sera noir et torturé. En s'appuyant sur une documentation que l'on devine solide, Aurélien Molas, dont c'est le premier roman, aborde des sujets difficiles, en ancrant son histoire dans un contexte social pesant et terriblement réaliste. Dans un style fluide et élégant, il mène son récit avec intelligence, parvenant à décrire les plus terribles atrocités sans jamais tomber dans la facilité ou la violence gratuite, tout en veillant à soigner la psychologie de ses personnages tourmentés.
    Au-delà de ces aspects particulièrement sombres, La Onzième plaie s'impose aussi comme un thriller de qualité, un récit dynamique au cours duquel on ne s'ennuie pas une seconde, grâce à une gestion du suspense et un sens du rythme dignes des plus grands auteurs de polars actuels. Sur plus de 400 pages, Aurélien Molas tient le lecteur en haleine et ne lui laisse guère le temps de reprendre son souffle.
    Déjà auteur d'une nouvelle intitulée Electricité statique (disponible dans le recueil RDV au pied de la statue, aux éditions Terre de Brume) dont cette Onzième plaie peut être considérée comme un prolongement, Aurélien Molas est à coup sûr un des jeunes auteurs à suivre de près ces prochaines années, tant la force de son écriture et son sens de la narration sont impressionnants. Avec ce premier roman, il signe tout simplement l'un des thrillers les plus marquants des ces douze derniers mois.

    /5