Même pas Malte

  1. Le Poulpe sur les traces d'un trafic d'art

    Neuf ans que Gabriel Lecouvreur n'avait pas revu Brigid Waterford. Quand la belle rousse aux yeux verts se repointe, c'est pour informer Gabriel qu'elle a découvert un cadavre avec, à ses pieds, un vase afghan d'une valeur incalculable. Pour ce duo de limiers, il va falloir remonter un trafic d'œuvres d'art manigancé par des personnages bien peu recommandables.

    Après Le vrai con maltais de Marcus Malte, cette deux-cent-soixante-troisième aventure du Poulpe est signée par Maïté Bernard. On y retrouve avec plaisir Gabriel Lecouvreur, enquêteur libertaire féru de bière et toujours prêt à balancer des mandales aux canailles. Le ton est typique de cette série, à la fois enlevé et corrosif, et le lecteur découvre une autre facette du héros, attendri par un ancien amour qui refait surface. La traque est ici un peu moins détonante que d'habitude puisque Maïté Bernard s'intéresse davantage aux tourments émotionnels du Poulpe, même si l'ensemble tient bien la route. Les aficionados pourront juste déplorer de retrouver leur céphalopode préféré amoindri par ses problèmes de cœur.

    Même si cet opus est moins jouissif que les précédents, il n'en demeure pas moins intéressant car il marque un jalon important dans la série, s'attachant plus que d'ordinaire à la personnalité de son protagoniste récurrent.

    /5