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8/10 Il y a du bon et du moins bon dans ce Reikiller.
On commence par le meilleur :
-Le titre, bravo, bien vue la contraction de reiki et de killer !
-le Périgord comme cadre du roman, ça claque pas mal, surtout avec les références culturelles (Château des Milandes de Joséphine Baker par exemple) et géographiques qui vont bien même si ça manque de foie gras tout ça (parce que l'héroïne fait hyper gaffe à sa ligne).
-les sujets traités atypiques comme le reiki et le cabaret.
-Le scénario, bien trouvé, bien pensé, avec en fil rouge l'espoir de la guérison de la petite Luna.
-la fin : au top !
Les points négatifs :
-toujours trop de tortures et d'hémoglobine.
-un rythme rapide, trop trop rapide ! Alors oui, on ne s'ennuie pas mais quand même, on n'a pas le temps de savourer, de cogiter, de dire "ouf" que ça repart comme en quarante.
-et justement, l'héroïne qui fait attention à sa ligne, contorsionniste de profession, ne s'arrête absolument jamais. Elle est juste invincible et rien de l'atteint ni moralement, ni physiquement et pourtant, tout autre qu'elle serait au fond de son lit pour moins que ça !
J'avais hésité sur la note mais bon, nettement plus de qualités que de défauts, donc c'est un 8 !16/08/2022 à 15:00 Ironheart (848 votes, 7.4/10 de moyenne) 5
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8/10 Laurent Philipparie délaisse la banlieue bordelaise et son personnage récurrent pour nous inviter en Périgord. Sarlat ! Rappelez-moi quelle est sa ville natale ?
Il n’abandonne pas pour autant les sujets qu’il affectionne : les sectes, le paranormal si toutefois le reiki entre dans cette classification.
Selon Wikipédia, « Le reiki est une méthode de soins non conventionnelle, d'origine japonaise, fondée sur des soins dits « énergétiques » par imposition des mains. Elle a été fondée par le Japonais Mikao Usui à la suite d’une révélation mystique qui l’aurait conduit à la fin du XIXe siècle à recevoir les « clefs de la guérison ». »
C’est parce que Virginie, la patronne de Jenny, en est une adepte et que la fille de celle-ci est en danger, que le reiki devient un personnage à part entière de ce thriller.
D’une part, une micro-société sous influence dans une boîte de nuit et d’autre part, la rationalité de la Gendarmerie vont s’affronter au chevet de Luna. Parallèlement une hécatombe chez de jeunes touristes allemandes va attirer l’attention des enquêteurs sur le mythe du Lébérou, version locale du loup-garou.
Lecteurs, laissez donc faire l’auteur, lui seul sait où vous emmener, avec précision, un style efficace, percutant et l’assurance d’une fin rationnelle … ou pas ! A lire donc sans modération ce roman palpitant, truffé de références locales et historiques qui devraient vous attirer agréablement dans les alentours de Sarlat.
22/09/2021 à 10:17 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 5
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8/10 Un gliome infiltrant du tronc cérébral : voilà de quoi souffre Luna, la fille de cinq ans de Jenny et de Didier. Le couple ne parvient pas à surmonter la douleur de cette maladie qui va, à court terme, mettre fin aux jours de leur enfant. Jenny travaille dans la troupe du Satyre Rieur, un cabaret périgourdin, tandis que Didier est gendarme à la brigade de recherches de Sarlat. Des femmes, allemandes, sont enlevées, et l’on découvre ensuite leurs scalps puis leurs cadavres. Un tueur en série semble être à l’œuvre dans les parages. Dans le même temps, Virginie, la patronne du cabaret, propose à Jenny un pacte insensé : sauver Luna d’une mort certaine grâce au reiki, une méthode de soin controversée venue du Japon. Et si tout était lié ?
Laurent Philipparie, avec ce seulement troisième roman, nous régale. Commandant de police à Bordeaux, sa reconversion littéraire est une véritable réussite. Grâce à des chapitres courts, une écriture soignée et des personnages enlevés, il n’a aucun mal à saisir l’attention du lecteur, du début à la fin de son histoire. De nombreux éléments viennent se souder à cette intrigue : la Seconde Guerre mondiale et la Résistance, Joséphine Baker, la psychogénéalogie, les vies antérieures, les spectres du passé, le lébérou – créature folklorique du Périgord, ou encore le rapport si particulier de l’Occident à la spiritualité. Les scènes de danse et de spectacle au Satyre Rieur, où l’on peut observer tant la majesté des représentations que l’envers du décor, même si elles ne sont pas de prime abord nécessaires, constituent en soi de pures prodiges artistiques. Le côté policier est très réussi, venant brasser pléthore d’ingrédients pour un résultat final solide alors qu’il aurait pu avoir la saveur ratée des mets composés de trop d’aliments. Un suspense d’une excellente tenue parcouru de scènes très émouvantes, comme celles où apparaît Luna.
Pas le moindre temps mort dans cet impeccable thriller de Laurent Philipparie. Croisons d’ores et déjà les doigts pour que les opus suivants soient au moins aussi réussis.26/07/2021 à 08:20 El Marco (3430 votes, 7.2/10 de moyenne) 4