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8/10 Susan et Alex Wendt forment un couple jeune et enviable, les heureux parents d’une délicieuse Emma. Lassés de leur appartement qu’ils trouvent trop petit, ils finissent par en trouver un autre, un duplex, en répondant à l’annonce laissée par la vieille Andrea Scharfstein. Malgré les problèmes d’argent, Susan et Alex pensent avoir dégoté la perle rare, jusqu’à ce que la jeune femme finisse par découvrir des punaises de lit. Ces minuscules insectes vont rapidement la rendre folle, mais ne l’est-elle pas vraiment ? D’ailleurs, pourquoi semble-t-elle la seule à les voir ?
Avant sa trilogie consacrée au Dernier meurtre avant la fin du monde, Ben H. Winters signait ce roman en 2011. D’entrée de jeu, l’auteur prend le temps de planter le décor, ses personnages, les liens qui les unissent. Désormais femme au foyer, Susan s’essaie encore de temps en temps à la peinture tandis qu’Alex exerce dans la photographie pour la bijouterie et l’horlogerie de luxe. Mais quelques sombres présages vont venir ternir le tableau : des boutons qui apparaissent sur un tableau réalisé par Susan, des piqûres suspectes, des bruits étranges dans l’appartement, d’anciens locataires dont on n’a plus de nouvelles, une logeuse qui ne dit peut-être pas tout de son propre passé… Après un long début davantage ronronnant que rugissant, nécessaire pour établir l’apparente normalité de la situation, Ben H. Winters va graduellement faire basculer sa protagoniste dans le doute, la paranoïa puis la démence. Alex a-t-il une relation extraconjugale avec Marni, la baby-sitter ? La spécialiste de l’extermination des punaises de lit, Dana Kaufmann, joue-t-elle franc-jeu ? Le médecin qui l’a auscultée n'essaie-t-il pas de la duper en parlant de syndrome d’Eckbom ? L’homme à tout faire, le débonnaire Louis King, n’est-il pas en train de dissimuler ce qui s’est précédemment passé dans ce logement ? Ce livre écrit par un illuminé sur les infestations a-t-il raison d’être si alarmiste ? Et l’épilogue apporte son lot tant attendu de révélations et de violences : un bouquet final détonnant, très cinématographique, qui vient amplement relever la saveur de l’ensemble de l’ouvrage et apporter toutes les réponses nécessaires.
Un livre partant d’une histoire a priori classique mais particulièrement bien mené, concis et efficace, écrit avec beaucoup de simplicité et jouant habilement sur les peurs primitives et autres phobies ressenties par les êtres humains. Parasites, ou l’art de frissonner en compagnie de toutes petites bestioles qui peuvent rendre fou… ou tuer.11/01/2023 à 06:52 El Marco (3431 votes, 7.2/10 de moyenne) 4
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6/10 Bof, bof. Trop d'éléments qui restent inexpliqués. Une fin qui ne tient pas la route.
Un livre référencé dans ma médiathèque comme roman policier, mais qui n'en est pas du tout un...16/01/2022 à 15:35 calimero13 (1066 votes, 7.4/10 de moyenne) 1