La Ville des proies

(City Of Prey)

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  • 5/10 New York, juillet 1929. Ava Gold est en train d’enterrer son époux, Clarence, policier abattu à l’âge de trente-quatre ans par un inconnu qui a réussi à prendre la fuite. Elle reste seule avec leur fils Jeffrey de neuf ans et Roosevelt Burr, son père, boxeur. Pour subvenir aux besoins financiers du foyer et espérer mettre la main sur l’assassin de son mari, Ava demande à intégrer la police, ce que le capitaine Douglas Minard accepte, la flanquant dans le Bureau des Femmes. Le rôle de ces dernières est avant tout préventif, devant faire des rondes sans pour autant intervenir en cas de besoin. Mais voilà que surgit un tueur en série qui use de la hachette…
    Un énième ouvrage de Blake Pierce, où j’ai retrouvé sans mal la structure habituelle de ses récits : une héroïne jeune, un serial killer, interrogatoires et courses-poursuites. L’ensemble est plutôt bien mené, rien à redire à ce niveau-là, et pour qui n’est pas trop regardant, il y a amplement de quoi se satisfaire de ce modeste opus. Néanmoins, j’ai été très déçu par la transposition historique qui, ici, est très faiblarde : à quelques détails près, l’histoire aurait pu se passer de nos jours qu’on ne l’aurait pas vraiment remarqué. Une sacrée lacune dans la documentation préparatoire autant qu’au niveau de la restitution. Parallèlement, Ava Gold – aimable clin d’œil à Ava Strong et Kate Bold, romancières sorties du même incubateur à écrivains que leur collègue ? – est assez peu crédible : championne de boxe, chanteuse de jazz, même si elle commet des erreurs, n’en reste pas moins invraisemblable en femme lambda catapultée dans le NYPD et capable aussitôt de grandes réussites professionnelles. Quant au tueur, c’est le rabâchage du taré obsédé par le spectre de sa vilaine maman. Bref, vraiment rien de sensationnel, et même un gâchis certain par rapport au tueur en série évoqué et au côté historique de ce roman.

    21/03/2024 à 19:39 El Marco (3233 votes, 7.2/10 de moyenne) 4