Marcelle marche. Il flâne comme il respire : lentement, à fond, en détail. Humant Paris à pleines jambes, il s'étourdit de quelques lampées de bitume sous la langue. Aujourd'hui, c'est pause. Pierre Marcelle prend Paris au bivouac, à l'heure des chants et du repos. Il y a des jours, comme ça, où Paris freine et s'offre des plages de débrayage urbain. C'est, en l'an 94, ces quelques jours où la ville fait relâche : Pâques, fériée sans féerie, Paris évidé comme une coquille. 1er Mai, où les travailleurs se ruent dans la rue qui se fait lit pour leurs cohortes. 8 Mai, petite feria guindée et militaro-cocardière ; l'Ascension ; Noël... Marcelle se fait zapper par l'actualité socio-policière, abbé-pétro-kouchnérienne, Sarajevo, Goma, Kigali.
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Soumis le 06/07/2020 par El Marco