4 votes
-
3/10 Décidément, je n'accroche pas du tout avec les écrits de cette auteure. J'avais déjà trouvé ses 2 premiers romans decevants et je m'étais promis de ne plus la lire. En voyant le sujet et les très bonnes critiques de ce roman, j'ai voulu "redonner sa chance" à Louise Mey mais mal m'en a pris et j'ai même abandonné à la moitié tellement son style d'écriture m'a insupporté. Rien à dire sur le fond avec son sujet pourtant prometteur même s'il ne s'est a pas passé grand chose au cours des 160 premières pages mais j'en ai eu assez de patienter que Louise Mey daigne passer la vitesse supérieure. Et le style d'écriture ! Des dialogues qui n'en sont pas réellement, des paragraphes interminables, des phrases indigestes ... bref, un style que j'ai détesté. Dommage car le sujet méritait bien un roman mais pour moi la forme a gâché le fond.
hier à 23:04 ericdesh (1026 votes, 7.4/10 de moyenne)
-
9/10 Sandrine ne s’aime pas. Elle déteste son corps, se sent laide et grosse. Elle s’insulte même devant le miroir d’être « moche, et grasse, et grosse, grosse, grosse vache, sale moche, tête de moche, tête de conne ». D’ailleurs elle se demande encore comment elle a pu séduire ce M. Langlois. Lui qui pleure sa première femme disparue. Lui seul avec son jeune fils, Mathias. Alors Sandrine est venue vivre chez eux, dans leur maison où les affaires (livres, vêtements,…) de la première femme sont toujours en place. Parce qu’il souhaite la rendre heureuse, il lui demande d’arrêter de travailler, d’avoir un compte bancaire commun,… Sandrine ne se rend pas compte qu’elle vient de tomber dans les toiles d’un manipulateur, d’un pervers narcissique.
Non, elle lui trouve même toujours des excuses de l’avoir frappée, surtout qu’il regrette instantanément, s’excuse platement de son geste. Et puis, elle veut protéger Mathias. Et puis le retour de sa première femme, devenue amnésique, le rend irritable. C’est normal. Comme la présence voire le harcèlement des gendarmes qui l’interrogent constamment sur cette disparition…
Louise Mey nous fait vivre la pression de cette femme qui a subie depuis l’enfance des violences psychologiques et qui reproduit les mêmes schémas dans son couple. C’est terrifiant tellement l’actualité nous témoigne de la situation horrible vécue par les femmes violentées. L’auteure, que je découvre ici, m’a impressionné par tant de maitrise et de sensibilité.05/10/2022 à 16:30 JohnSteed (691 votes, 7.7/10 de moyenne) 4
-
8/10 Décidément, en moins de deux mois, c'est mon troisième roman sur les violences domestiques (hasard ?) et pas le moins flippant, après "Ce que tu as fait de moi" de K. Giebel et "Comme ton ombre" d'Elizabeth Haynes.
L'auteure a pris le parti de nous raconter le calvaire de Sandrine au travers de ses pensées. En conséquence, on étouffe , on souffre avec elle, on enrage , on lui dit: barre-toi !
La description de cet engrenage infernal est terrible, on se rend compte que tout n'est pas si simple malheureusement.
L'écriture remarquable nous plonge au cœur de cette violence invisible.
Le seul bémol concerne le côté narratif, quasiment sans dialogue, ce qui donne des pages pratiquement sans interligne, sans retour à la ligne. C'est parfois rébarbatif.
8.507/11/2020 à 23:39 charlice (418 votes, 7.6/10 de moyenne) 7
-
9/10 J'en sors suffoquée.
Ce roman est d'une violence (psychique) rare, diabolique, réelle, et la tension de la situation parfaitement rendue dans l'écriture de cette auteure que je découvre est insoutenable. Sandrine tombe sous le charme d'un homme dont la femme s'est évanouie dans la nature. Leur petit garçon, Mathias, comble son coeur de trentenaire, maman en devenir. Mais la "première femme" , Caroline, qu'on croyait morte, réapparait un jour au journal télévisé, amnésique. Dès lors, les vrais visages se révèlent, et l'homme charmant semble se transformer. On est loin du thriller domestique, la perversion insidieuse dont fait preuve l'homme monte jusqu'à la fin. L'épilogue rend hommage en chiffres aux femmes battues de 2017. Glaçant.06/05/2020 à 14:53 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 8