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4/10 Une lecture qui m'a été pénible. Des phrases interminables, un style lourd, métaphorique sur une vision apocalyptique, mais qui ne m'a pas intéressé, entre l'ennui et l’écœurement. Aucun personnage auquel s'accrocher, d'ailleurs ils n'ont même pas de nom. Des morts en sursis. Vite ! autre chose !
26/08/2021 à 22:21 Polarbear (883 votes, 7.7/10 de moyenne) 10
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4/10 Un petit roman très spécial, que je n'ai pas aimé. Pour commencer, difficile de s'identifier un minimum aux personnages quand ils sont nommés Gros, Vieux, le commandant, le gouverneur... et je n'ai pas compris le choix de l'auteur de ne pas vouloir (au moins pour les 2 personnages principaux) leur attribuer des prénoms et les détailler un peu plus afin qu'on s'y attache un minimum . De plus, et même si la volonté de l'auteur peut se comprendre (que le lecteur soit, en quelque sorte, "en apnée"), les phrases de plusieurs pages ont fini par m'agacer et j'ai fini par trouver le style maniéré. Selon moi, Sebastien Rutés à clairement privilégié la forme au fond et ce n'est pas la fin du roman (qui verse dans le métaphysique) qui réhausse mon opinion. Une grosse déception.
29/03/2021 à 00:29 ericdesh (983 votes, 7.4/10 de moyenne) 7
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8/10 Un huis-clos dans une cabine d'un semi-remorque.
On est très loin du Salaire de la peur.
Deux types au lourd passé - Gros et Vieux - trimbalent, sur une route d'un désert du Mexique, 157 cadavres dans leurs linceuls en plastique, sans oublier les morts et les macchabées ont laissé derrière eux. Rouler sans arrêter, sauf pour refaire le plein et peut-être soulager sa vessie. Sinon c'est la mort assurée. Alors, il roulent, se dévoilent , tentent de survivre au bord de la folie. Ici les gras comme eux obéissent, tandis que les autres : les vivants se taisent et les morts ne parlent pas..
Une hallucination...
Non, une odyssée étouffante d'un cimetière ambulant.
Une fable noire coup de poing.27/02/2021 à 19:46 Max (772 votes, 8.1/10 de moyenne) 6
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8/10 À partir de ce sinistre fait divers, Sébastien Rutès, grand connaisseur de l’Amérique latine et de sa littérature – qu’il a enseignée pendant quinze ans à l’université – a imaginé ce court roman noir désespéré qui se lit d’une traite. De par sa noirceur et sa violence, il n’est pas à mettre entre toutes les mains. Il pourrait également déplaire de par certains partis pris stylistiques qui font pourtant la force de ce texte. En effet, la plupart des parties, mettant en scène les deux conducteurs du semi-remorque, Gros et Vieux, sont écrites d’un seul tenant, sans interruption. Chaque paragraphe – ils peuvent courir sur quelques pages comme sur une dizaine d’entre elles – est une seule et interminable phrase, entrecoupée de virgules et de quelques autres signes de ponctuation. On a l’impression d’être en apnée, de ne pas pouvoir respirer. C’est au départ très perturbant, et puis l’on se dit que c’est sans doute exactement ce que voulait faire l’auteur. C’est donc réussi. Car comme Vieux et Gros, qui n’ont pas le droit d’arrêter leur camion sauf pour faire le plein – ils font leurs besoins par la fenêtre –, on ne peut s’arrêter de lire Mictlán. Certaines scènes oniriques, fantasmées, nous font comprendre qu’avec ces 157 cadavres dans la remorque, la fatigue accumulée, leur sombre passé, les produits pour rester éveillé… nos deux hommes sont aux limites de la folie. Les élections arrivent et le Gouverneur a promis pour se faire réélire une baisse de la criminalité. Ces cadavres ne doivent pas réapparaître, le Commandant a été clair. Il faut rouler sans cesse, sans se faire contrôler par la police ou l’armée. En cas d’arrêt prolongé du véhicule, c’est la mort qui attend Gros et Vieux, rien d’autre. L’alternative est on ne peut plus claire. Ils sont donc prêts à tout pour mener leur mission à son terme.
Éreintante, la lecture de Mictlán est une curieuse expérience littéraire que l’on ne saurait conseiller qu’aux lecteurs aguerris et pas trop sensibles. Un véritable travail de styliste de la part d’un auteur dont on a désormais envie de poursuivre la découverte de l’œuvre (cinq romans parus chez trois éditeurs entre 2008 et 2018).12/05/2020 à 00:29 Hoel (1164 votes, 7.6/10 de moyenne) 8