Le « Club des menteurs et monteurs de mouches » fait appel à Sean Stranahan car deux mouches à la valeur inestimable ont été escamotées sans que ses adhérents ne comprennent bien comment. C’est précisément pourquoi ils soupçonnent sinon un des leurs, au moins une complicité interne, et préfèrent faire appel à Stranahan plutôt qu’à la police. Lui peut enquêter discrètement en se faisant passer pour un simple pêcheur passionné de mouches, ce qu’il est réellement d’ailleurs.
Parallèlement, la shérif Martha Ettinger enquête sur la disparition inquiétante d’un randonneur, dont on retrouve bientôt les restes. À moins qu’il ne s’agisse pas de lui, difficile à dire tant une grizzly affamée l’a boulotté.
Dans Meurtres sur la Madison, nous faisions la connaissance de Sean Stranahan, qui venait d’emménager dans les Rocheuses suite à une rupture sentimentale éprouvante. Cet ancien privé, vivant désormais dans le Montana comme peintre et guide de pêche en eau douce, avait aidé le shérif Martha Ettinger au cours d’une enquête à laquelle il se retrouvait plus ou moins mêlé malgré lui. On s’était alors dit qu’on le retrouverait avec plaisir tant il semblait d’entrée sympathique et tant l’écriture de Keith McCafferty faisait… mouche. Ici aussi, le dosage est optimal entre enquête, scènes de pêche et descriptions de la nature, tout en ne négligeant pas les personnages, qui ne sont pas interchangeables, loin de là. Le binôme Sean-Martha en particulier, gagne en profondeur tandis que de nouveaux acteurs font leur apparition. À commencer par l’attachante Martinique, étudiante et effeuilleuse à la plastique agréable et au caractère bien trempé qui ne laisse pas Stranahan indifférent. Comme toujours chez Gallmeister, l’auteur fait la part belle à Dame Nature et certaines scènes de pêche sont si convaincantes qu’elles donneraient envie à un vegan d’enfiler illico des waders pour aller taquiner la truite cutthroat.
Assez riche en rebondissements, cette double enquête, en plus d’être efficace, fait quelque peu réfléchir le lecteur sur certains sujets, qu’on ne peut guère plus évoquer sans trop dévoiler l’intrigue. Jamais plombant, le texte est savoureux et même parfois drôle.
Les morts de Bear Creek confirme la bonne impression qu’avait laissée Keith McCafferty avec Meurtres sur la Madison. Tous les ingrédients d’un roman de qualité sont au rendez-vous et si la suite est à l’avenant – déjà sept titres outre-Atlantique – on se régale d’avance des traductions à venir de Janique Jouin de Laurens.
Le « Club des menteurs et monteurs de mouches » fait appel à Sean Stranahan car deux mouches à la valeur inestimable ont été escamotées sans que ses adhérents ne comprennent bien comment. C’est précisément pourquoi ils soupçonnent sinon un des leurs, au moins une complicité interne, et préfèrent faire appel à Stranahan plutôt qu’à la police. Lui peut enquêter discrètement en se faisant passer pour un simple pêcheur passionné de mouches, ce qu’il est réellement d’ailleurs.
Parallèlement, la shérif Martha Ettinger enquête sur la disparition inquiétante d’un randonneur, dont on retrouve bientôt les restes. À moins qu’il ne s’agisse pas de lui, difficile à dire tant une grizzly affamée l’a boulotté.
Dans Meurtres sur la Madison, nous faisions la connaissance de Sean Stranahan, qui venait d’emménager dans les Rocheuses suite à une rupture sentimentale éprouvante. Cet ancien privé, vivant désormais dans le Montana comme peintre et guide de pêche en eau douce, avait aidé le shérif Martha Ettinger au cours d’une enquête à laquelle il se retrouvait plus ou moins mêlé malgré lui. On s’était alors dit qu’on le retrouverait avec plaisir tant il semblait d’entrée sympathique et tant l’écriture de Keith McCafferty faisait… mouche. Ici aussi, le dosage est optimal entre enquête, scènes de pêche et descriptions de la nature, tout en ne négligeant pas les personnages, qui ne sont pas interchangeables, loin de là. Le binôme Sean-Martha en particulier, gagne en profondeur tandis que de nouveaux acteurs font leur apparition. À commencer par l’attachante Martinique, étudiante et effeuilleuse à la plastique agréable et au caractère bien trempé qui ne laisse pas Stranahan indifférent. Comme toujours chez Gallmeister, l’auteur fait la part belle à Dame Nature et certaines scènes de pêche sont si convaincantes qu’elles donneraient envie à un vegan d’enfiler illico des waders pour aller taquiner la truite cutthroat.
Assez riche en rebondissements, cette double enquête, en plus d’être efficace, fait quelque peu réfléchir le lecteur sur certains sujets, qu’on ne peut guère plus évoquer sans trop dévoiler l’intrigue. Jamais plombant, le texte est savoureux et même parfois drôle.
Les morts de Bear Creek confirme la bonne impression qu’avait laissée Keith McCafferty avec Meurtres sur la Madison. Tous les ingrédients d’un roman de qualité sont au rendez-vous et si la suite est à l’avenant – déjà sept titres outre-Atlantique – on se régale d’avance des traductions à venir de Janique Jouin de Laurens.