Population : 48

(The Blinds )

10 votes

  • 5/10 Je suis allée au bout, mais ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable : l'histoire est bonne, mais elle aurait pu être bien mieux exploitée.

    08/02/2020 à 09:28 woukou (87 votes, 7.2/10 de moyenne) 1

  • 9/10 Caesura, au Texas. Des alignements de cabanons où sont réunis quarante-huit personnes sous la surveillance d’un shérif – ou plus exactement, d’un agent de sécurité – et de ses deux adjoints. La particularité de ce bled surnommé « Blind Town » est que ses occupants ne se souviennent plus qui ils ont été. Un programme expérimental, où chacun doit « s’épanouir », délesté de ses mauvais souvenirs, sans contact avec l’extérieur ni possibilité de revenir en arrière. Une terre promise ? Peut-être. Jusqu’à ce que l’on commence à compter des morts…

    Cet ouvrage d’Adam Sternbergh, encensé par Dennis Lehane, saisit d’entrée de jeu par ce postulat si atypique et alléchant. Une expérimentation grandeur nature, sur une petite cinquantaine d’individus qui peuvent tout autant être des anges que des démons, et dont le premier acte est de choisir une nouvelle identité, panachant prénoms et noms d’acteurs et de vice-présidents américains. Mais quand un suicide puis des meurtres surviennent, pour le shérif Calvin Cooper et ses deux équipiers, Robinson et Dawes, l’Eden paraît se transformer en cauchemar. L’Institut, ce groupuscule qui gère ce territoire où règne l’amnésie, dépêche des agents afin d’enquêter voire réguler la situation, mais il n’est pas exclu que les maux ne fassent qu’empirer. Une écriture remarquable, que celle d’Adam Sternbergh, parfois truculente dans ses dialogues et ses descriptions morales, et qui ne cesse d’entretenir le suspense sur les tenants et aboutissants de ce minuscule bout du Texas, régi par des règles si étranges. Même si l’on peut regretter que l’auteur déflore un peu trop tôt l’identité du premier meurtrier, la suite n’en est pas moins incroyablement savoureuse. Des pièces du puzzle, patiemment disséminées dans les pages de ce roman surprenant, viennent s’assembler devant les yeux médusés du lecteur, permettant de comprendre les raisons profondes du déchaînement de violence. Une explication remarquable, indéniablement la marque des grands écrivains : ceux qui savent proposer une entame de récit spectaculaire et mémorable, des rebondissements grandioses et un final tout aussi réussi et concluant.

    Un roman d’une extraordinaire tenue, qui se paie le luxe de mettre en avant des questions élémentaires quant à l’identité, la culpabilité, le pardon et la rédemption, tout en enchâssant ces notions au canevas d’une intrigue dense et inoubliable. Un coup de maître.

    08/01/2020 à 17:20 El Marco (3219 votes, 7.2/10 de moyenne) 4

  • 6/10 Malgré un pitch très aguicheur, j'ai trouvé que ce roman patinait. J'ai surtout eu l'impression que l'auteur ne savait pas comment exploiter son excellente idée de départ. Cela donne un résultat bancal, pas déplaisant mais sans plus. Il y avait pourtant matière à développer de nombreux personnages barrés et plein de secrets inavouables...

    28/03/2019 à 10:02 zonedead (417 votes, 7.4/10 de moyenne) 1

  • 7/10 Après quelques longueurs au départ, le roman prend de l'intérêt quand les secrets des uns et des autres commencent à être dévoilée. Une histoire originale.

    17/03/2019 à 07:52 calimero13 (1016 votes, 7.4/10 de moyenne) 4

  • 8/10 Se souvenir durablement d'un roman dont le thème principal est l'effacement mémoriel, voilà la gageure réussie par Adam Sternbergh, avec ce croisement improbable entre Secret Story, Cluedo et la série Le Prisonnier...
    Un pitch génial, qui accouche d'un sentiment de paranoïa tel, qu'il vous colle à la peau comme une seconde nature, qui égrène ses révélations comme un calendrier de l'Avent, qui rend les pires psychopathes que la Terre ait portée sinon sympathiques, du moins fréquentables... Et qui interroge sur ce qui est le plus dur à supporter, de la certitude ou du doute...
    Une réussite de plus, à mettre au crédit des éditions Super 8...

    06/01/2019 à 21:32 jackbauer (697 votes, 7.2/10 de moyenne) 10

  • 7/10 Un roman malin dont j'ai apprécié le scénario original basé sur un postulat de science-fiction qui passe comme une lettre à la poste.
    Population: 48 m'a fait penser au film "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" mais en version autrement plus corsée.
    Vraiment une chouette lecture mais je regrette que les habitants de ce minuscule village de 48 âmes aux patronymes de célébrités n'aient pas été plus détaillés. Seule une poignée d'entre eux a droit à un traitement spécial de la part de l'auteur. C'est un peu frustrant ! Compte tenu du potentiel de cette histoire et de l'idée de base, j'aurais aimé que le récit et les personnages soient plus étoffés pour faire durer le suspense. Le mystère est éventé trop rapidement.

    01/01/2019 à 18:53 Ironheart (817 votes, 7.4/10 de moyenne) 10

  • 8/10 Passé le postulat de départ, on s'immerge dans cette ville particulière et on suit avec intérêt l'implosion de cette expérience humaine.
    Le scénario se met en place doucement, puis tout s'enchaine rapidement. Le rythme s'emballe pour finir dans un déchainement de violence.
    Intéressant le traitement du dilemme sur l'effacement de la mémoire.

    01/01/2019 à 12:40 charlice (349 votes, 7.7/10 de moyenne) 10

  • 9/10 un huis clos qui n'en pas un, une prison qui n'en pas une et une nouvelle vie sous contrôle.
    Quand un mystérieux institut décide d'offrir une seconde chance à 45 personnes que vous soyez coupable,victime ou simple témoin les apparences sont souvent trompeuses.
    Roman noir,polar et un peu d'anticipation pour un roman très efficace et addictif.
    Un one-shot original et très réussi

    16/12/2018 à 21:30 Fab (800 votes, 8/10 de moyenne) 11

  • 8/10 Une idée très originale au départ, un récit plein de rebondissements et de mystères, beaucoup d'action et de décès non naturels. Assez souvent, les romans avec une histoire originale et forte ont des fins un peu ratées : celui-ci ne déroge pas à la règle, mais dans l'ensemble, il vaut vraiment le détour.

    08/12/2018 à 18:16 gamille67 (2294 votes, 7.3/10 de moyenne) 8

  • 8/10 Véritable huis clos expérimental, Population : 48 vous emmènera au bord de la paranoïa. On se laisse prendre par l'intrigue faussement légère des premiers chapitres et le livre se révèle être un parfait puzzle bien plus complexe. Aussi efficace et addictif qu'une bonne série télé !
    "Au royaume des aveugles, les borgnes sont les rois. "
    Bienvenue à Blind Town.

    28/10/2018 à 18:51 OttisToole (283 votes, 7.1/10 de moyenne) 11