Un homme force un contrôle des douanes. Après une brève course-poursuite, il perd le contrôle de son véhicule et se tue dans un ravin. Dans le coffre, les douaniers font une macabre découverte : le corps d’une jeune femme, en pièces détachées, dans des sachets hermétiques. Le pire, c’est que les caméras de la station-service où le véhicule venait de s’arrêter sont formelles : le jeune homme décédé dans l’accident n’est pas le propriétaire du véhicule et n’avait sans doute même pas connaissance du contenu du coffre.
Franck Thilliez est un auteur qu’on ne présente plus ici. Recordman du nombre de Prix Polars Pourpres (2005 : La chambre des morts ; 2009 : L’anneau de Moebius ; 2011 : GATACA), il est désormais un auteur reconnu à l’œuvre conséquente, avec pas moins d’une vingtaine de romans depuis 2004, sans oublier de nombreuses nouvelles et quelques scénarii (de BD pour la jeunesse notamment).
Dans Le Manuscrit inachevé, paru au Fleuve noir en 2018, l’auteur nordiste nous proposait une intrigue multiple tortueuse à souhait. On sait que les multiples éléments vont être amenés à s’entrecroiser d’une manière ou d’une autre, ça fait partie des attendus du genre, mais ce qui surprend toujours, c’est cette propension à proposer autant de fausses pistes et de rebondissements.
Ceux qui n’aiment pas le thriller trouveront que c’est mécanique – quasiment tous les chapitres se terminent par un cliffhanger –, que c’est mal écrit – l’auteur ne brille pas par ses figures de style, c’est sûr –, que certains rebondissements ont été vus et revus ailleurs, qu’on n’est pas obligé de trucider des jeunes filles pour écrire un bon polar... Ils n’ont pas tout à fait tort. Qu’à cela ne tienne, on prend quand même son pied à suivre les personnages de ce roman qui en compte un certain nombre. Léane, auteure de thriller et maman d’une adolescente disparue est le personnage central de ce texte, mais peut-être pas le plus réussi. On s’attache notamment à Vic, inspecteur de police quitté par les siens malgré les efforts qu’il fait pour être un bon père/mari/flic.
L’intrigue est tellement efficace qu’on pardonnera assez facilement à l’auteur l’usage de quelques grosses ficelles (beaucoup de cas d’amnésies dans la région) et coïncidences heureuses – on pense notamment à un chien qui n’aboie pas quand on entre par surprise sur sa propriété ou à des lettres manifestement codées qui échappent curieusement à une première inspection.
Très difficile à reposer en cours de route tant le suspense y est redoutable, Le Manuscrit inachevé ravira sans doute les fans de l’auteur et de thrillers bien construits. La toute fin, choix étonnant de la part de Franck Thilliez, ne satisfera sans doute pas tous les lecteurs.
Un homme force un contrôle des douanes. Après une brève course-poursuite, il perd le contrôle de son véhicule et se tue dans un ravin. Dans le coffre, les douaniers font une macabre découverte : le corps d’une jeune femme, en pièces détachées, dans des sachets hermétiques. Le pire, c’est que les caméras de la station-service où le véhicule venait de s’arrêter sont formelles : le jeune homme décédé dans l’accident n’est pas le propriétaire du véhicule et n’avait sans doute même pas connaissance du contenu du coffre.
Franck Thilliez est un auteur qu’on ne présente plus ici. Recordman du nombre de Prix Polars Pourpres (2005 : La chambre des morts ; 2009 : L’anneau de Moebius ; 2011 : GATACA), il est désormais un auteur reconnu à l’œuvre conséquente, avec pas moins d’une vingtaine de romans depuis 2004, sans oublier de nombreuses nouvelles et quelques scénarii (de BD pour la jeunesse notamment).
Dans Le Manuscrit inachevé, paru au Fleuve noir en 2018, l’auteur nordiste nous proposait une intrigue multiple tortueuse à souhait. On sait que les multiples éléments vont être amenés à s’entrecroiser d’une manière ou d’une autre, ça fait partie des attendus du genre, mais ce qui surprend toujours, c’est cette propension à proposer autant de fausses pistes et de rebondissements.
Ceux qui n’aiment pas le thriller trouveront que c’est mécanique – quasiment tous les chapitres se terminent par un cliffhanger –, que c’est mal écrit – l’auteur ne brille pas par ses figures de style, c’est sûr –, que certains rebondissements ont été vus et revus ailleurs, qu’on n’est pas obligé de trucider des jeunes filles pour écrire un bon polar... Ils n’ont pas tout à fait tort. Qu’à cela ne tienne, on prend quand même son pied à suivre les personnages de ce roman qui en compte un certain nombre. Léane, auteure de thriller et maman d’une adolescente disparue est le personnage central de ce texte, mais peut-être pas le plus réussi. On s’attache notamment à Vic, inspecteur de police quitté par les siens malgré les efforts qu’il fait pour être un bon père/mari/flic.
L’intrigue est tellement efficace qu’on pardonnera assez facilement à l’auteur l’usage de quelques grosses ficelles (beaucoup de cas d’amnésies dans la région) et coïncidences heureuses – on pense notamment à un chien qui n’aboie pas quand on entre par surprise sur sa propriété ou à des lettres manifestement codées qui échappent curieusement à une première inspection.
Très difficile à reposer en cours de route tant le suspense y est redoutable, Le Manuscrit inachevé ravira sans doute les fans de l’auteur et de thrillers bien construits. La toute fin, choix étonnant de la part de Franck Thilliez, ne satisfera sans doute pas tous les lecteurs.