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7/10 Si le thème de l'intrigue est intéressant, l'histoire est triste, sombre et l'enquête progresse lentement. Le manque de rythme du début plombe un peu ce livre pourtant assez bon. Je poursuivrai la série avec "Haine pour haine".
06/06/2022 à 08:21 Grolandrouge (1580 votes, 6.6/10 de moyenne) 1
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8/10 Un polar oui parce que les deux enquêteurs tenteront de trouver qui a assassiné ce travailleur estonien brûlé vif mais aussi une espèce de chronique sociale sur le racisme, les crimes haineux et le travail (l'esclavage plutôt) des travailleurs migrants.
Ce premier récit d'Eva Dolan est très bien mis en scène, bien amené et bien conclu. On nous parle souvent du sort réservé aux femmes de l'est qui immigrent clandestinement et se retrouvent esclaves sexuels, ici le sort des hommes migrants venus chercher du travail n'est guère mieux. Prisonniers de "gangmaster", logés dans des baraquements à la limite de la salubrité, peu ou parfois pas payés, ces hommes venus chercher un meilleur ailleurs se trouvent sous le joug de la peur, de la brutalité et de la haine, se retrouvent là où leur vie n'a de valeur que si leurs muscles travaillent et encore. Et tout ça se passe dans une petite ville toute britannique. La particularité ou plutôt la sensibilité particulière de ce roman est que nos deux enquêteurs, Zigic et sa partenaire Ferreira sont eux-même issus de communauté culturelle immigrante, polonaise et portugaise. Ce qui leur donne une motivation particulière à travailler au bureau des Crimes de haine.
Eva Dolan nous a conduit dans un monde parallèle, tout juste à côté de chez soi, là où il ne fait pas bon vivre. Perturbant.31/01/2020 à 16:22 Sylviegeo (3 votes, 8/10 de moyenne) 3
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8/10 Au vu du titre ou du résumé, on aurait pu croire à un énième thriller ou roman de procédure à l’anglaise. Il n’en est rien. Les chemins de la haine tient davantage du roman noir social. Qui plus est, il est très bien construit et loin d'être bête. En attendant la suite – le cinquième titre paraîtra outre-Manche en février – les lecteurs convaincus pourront se plonger dans la deuxième enquête de Zigic & Ferreira, déjà disponible, Haine pour haine, ou dans un one shot annoncé par Liana Levi pour février, Les Oubliés de Londres.
27/11/2019 à 17:02 Hoel (1163 votes, 7.6/10 de moyenne) 5
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9/10 Voici un bon roman noir,façon "tarte dans la gueule!", que nous délivre Eva Dolan. Même si l'intrigue est prenante, même si les personnages sont attachants, cela ne constitue pas la part la plus importante de cet ouvrage. C'est bien des noirs chemins de la haine qu'il s'agit ici, la haine ordinaire au pays des riches qui font leur beurre sur le dos des immigrés. Les entreprises du BTP qui abusent et maltraitent cette main-d’œuvre à bon marché, on n'est pas loin du temps béni de l'esclavagisme, pour s'en mettre plein les fouilles. Que c'est dur de faire son trou, et ce ne sont pas les flics de cette histoire, eux aussi d'origine étrangères, Zigic et Ferreira qui contrediront cet état de fait, tant ils doivent encore lutter contre la xénophobie ordinaire, à Peterborough.
Même si la résolution de l'enquête nous surprend et soulage un instant, on ne peut oublier que cela se passe de nos jours, sous nos yeux, dans nos contrées, que la réalité dépasse sans doute la fiction, ... une bonne claque! je vous dis. Indispensable!15/06/2019 à 10:56 Polarbear (873 votes, 7.7/10 de moyenne) 6
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7/10 Menée de manière très habile, l’intrigue, sur fond d'immigration clandestine, lève le voile sur d’infinies formes de la misère humaine, au rythme lancinant d’investigations menées dans la douleur, avec ce souci du réalisme et cette intégrité narrative qui font souvent la force des romanciers britanniques. Le style d’Eva Dolan en lui-même est avant tout efficace, au service d’un récit dont le dénouement, peut-être un peu prévisible, n’est néanmoins pas le point culminant.
Pour le dire autrement, ici, ce sont les chemins (de la haine) qui importent, pas la destination. Celle-ci, sans surprise, sombrera rapidement dans l’oubli et le déni. Histoire de rappeler que l’humain, dans notre monde, a de moins en moins d’importance. Un message rude mais nécessaire.25/11/2018 à 19:44 Dodger (471 votes, 7.7/10 de moyenne) 5