La Théorie Gaïa

  1. Mystères et terreur au milieu du Pacifique

    Le même jour, Emma DeVonk, paléoanthropologue renommée, est envoyée par des émissaires de la Commission européenne sur une petite île de Polynésie française alors que son époux, généticien, doit se rendre à l'observatoire du pic du Midi dans les Pyrénées. Leur mission ? Tenter de comprendre sur quel genre de recherches mystérieuses travaillaient des scientifiques sur ces deux sites isolés.
    Une fois sur place, rien ne se passera comme prévu, et nos chercheurs devront risquer leur vie pour découvrir ce secret bien gardé.

    Septième thriller de Maxime Chattam, et conclusion du cycle consacré à l'Homme et à la Vérité commencé avec Les Arcanes du Chaos et Prédateur, La Théorie Gaïa se démarque d'emblée des thrillers habituels. Dès les premiers chapitres, Chattam installe un climat de mystère et d'incompréhension, renforcé par l'identification du lecteur aux chercheurs, débarqués sur les deux sites sans trop comprendre la situation et ce que l'on attend d'eux. La clé de l'énigme ne résidera donc pas dans l'identité d'un tueur, mais dans l'explication de ce qui se trame sur cette île.
    Passée une centaine de pages d'introduction assez lente, permettant au lecteur et aux héros de saisir les enjeux de l'intrigue, le mystère laisse place à une tension palpable, au milieu du Pacifique comme sur les hauteurs des Pyrénées.
    Si le rythme ne faiblit ensuite plus jusqu'à la fin du roman — il faut bien l'avouer, le livre se dévore —, La Théorie Gaïa ne réussit pas à convaincre totalement non plus. La faute, peut-être, à un manque d'originalité, dans les situations rencontrées par les protagonistes plus que dans la théorie servant de base à l'intrigue (les passages sur l'île rappellent inévitablement la série télévisée Lost) ou à une gestion du suspense un peu moins efficace qu'à l'accoutumée.
    Il n'en reste pas moins que La Théorie Gaïa reste un thriller de qualité, qui conclut de manière tout à fait correcte cette série consacrée à l'Homme, en renforçant au passage la cohérence entre les trois romans du cycle.

    /5