Six jours plus tôt, un flanc du volcan s'est effondré dans l'océan provoquant un gigantesque tsunami et une montée du niveau de la mer jamais vue de mémoire d'homme. Une famille nombreuse, résidant sur une colline, est encore saine et sauve. Clairement, le promontoire où se trouve leur maison leur a sauvé la vie. Mais la butte est devenue une île où viennent s'échouer au gré des vagues débris et corps. À cause du déluge, l'eau ne cesse de monter. Pata et Madie observent, angoissés, l'avancée inéluctable de la mer sur leurs terres. Ils ont bien une barque qui pourrait, avec de la chance, leur permettre d'atteindre les terres hautes. Mais elle ne peut accueillir, au mieux, que huit personnes. Seulement, le problème, c'est qu'ils ont neuf enfants...
Juste après la vague est le sixième roman de Sandrine Collette. Contrairement à certains auteurs, on ne peut absolument pas lui reprocher de nous proposer une sempiternelle resucée du même texte. Après s'être fait connaître avec un huis clos miseryesque, Des noeuds d'acier, elle nous a entraînés vers les sommets escarpés des Alpes dinariques (Six fourmis blanches), guidés à travers les steppes arides de Patagonie (Il reste la poussière) ou, plus proche de nous, confrontés à la rudesse d'une casse francilienne (Les larmes noires sur la terre). Ici, elle se renouvelle encore, nous proposant un suspense psychologique qui, par bien des aspects, tient de la robinsonnade.
Les conditions – exceptionnelles – exposées et les personnages brossés, le cœur de l'intrigue, à savoir ce dilemme atroce de parents qui doivent abandonner certains de leurs enfants pour espérer sauver les autres, intervient assez vite. Nous n'en dirons pas beaucoup plus pour ne pas déflorer l'intrigue.
L'écriture de Sandrine Collette est redoutable d'efficacité tout en laissant affleurer les sentiments des personnages. On ressent leurs atermoiements et on est comme eux, déboussolés et paniqués, sans qu'elle ait besoin d'en faire des tonnes.
Si le potentiel de départ était énorme, on a parfois l'impression qu'il n'a pas été exploité au mieux. L'intrigue pêche parfois un peu par facilité. Plutôt linéaire, la seconde partie du roman manque de rebondissements et les quelques péripéties proposées par l'auteur sont globalement si téléphonées qu'elles ne surprendront guère les lecteurs aguerris, qui resteront peut-être sur leur faim.
Il n'en demeure pas moins que grâce à l'écriture de l'auteur et au charisme de certains personnages – on pense à Louie notamment – on est vite embarqués dans cet univers post-apocalyptique aussi singulier qu'universel. Une fois ferré, Juste après la vague – pageturner efficace et non dénué de sentiments – ne relâchera pas le lecteur, prisonnier des rets tressés par Sandrine Collette.
Six jours plus tôt, un flanc du volcan s'est effondré dans l'océan provoquant un gigantesque tsunami et une montée du niveau de la mer jamais vue de mémoire d'homme. Une famille nombreuse, résidant sur une colline, est encore saine et sauve. Clairement, le promontoire où se trouve leur maison leur a sauvé la vie. Mais la butte est devenue une île où viennent s'échouer au gré des vagues débris et corps. À cause du déluge, l'eau ne cesse de monter. Pata et Madie observent, angoissés, l'avancée inéluctable de la mer sur leurs terres. Ils ont bien une barque qui pourrait, avec de la chance, leur permettre d'atteindre les terres hautes. Mais elle ne peut accueillir, au mieux, que huit personnes. Seulement, le problème, c'est qu'ils ont neuf enfants...
Juste après la vague est le sixième roman de Sandrine Collette. Contrairement à certains auteurs, on ne peut absolument pas lui reprocher de nous proposer une sempiternelle resucée du même texte. Après s'être fait connaître avec un huis clos miseryesque, Des noeuds d'acier, elle nous a entraînés vers les sommets escarpés des Alpes dinariques (Six fourmis blanches), guidés à travers les steppes arides de Patagonie (Il reste la poussière) ou, plus proche de nous, confrontés à la rudesse d'une casse francilienne (Les larmes noires sur la terre). Ici, elle se renouvelle encore, nous proposant un suspense psychologique qui, par bien des aspects, tient de la robinsonnade.
Les conditions – exceptionnelles – exposées et les personnages brossés, le cœur de l'intrigue, à savoir ce dilemme atroce de parents qui doivent abandonner certains de leurs enfants pour espérer sauver les autres, intervient assez vite. Nous n'en dirons pas beaucoup plus pour ne pas déflorer l'intrigue.
L'écriture de Sandrine Collette est redoutable d'efficacité tout en laissant affleurer les sentiments des personnages. On ressent leurs atermoiements et on est comme eux, déboussolés et paniqués, sans qu'elle ait besoin d'en faire des tonnes.
Si le potentiel de départ était énorme, on a parfois l'impression qu'il n'a pas été exploité au mieux. L'intrigue pêche parfois un peu par facilité. Plutôt linéaire, la seconde partie du roman manque de rebondissements et les quelques péripéties proposées par l'auteur sont globalement si téléphonées qu'elles ne surprendront guère les lecteurs aguerris, qui resteront peut-être sur leur faim.
Il n'en demeure pas moins que grâce à l'écriture de l'auteur et au charisme de certains personnages – on pense à Louie notamment – on est vite embarqués dans cet univers post-apocalyptique aussi singulier qu'universel. Une fois ferré, Juste après la vague – pageturner efficace et non dénué de sentiments – ne relâchera pas le lecteur, prisonnier des rets tressés par Sandrine Collette.