François Feldman, oui, comme le chanteur, est un jeune homme originaire du quartier des Buers à Lyon qui essaie de faire son trou dans le centre de la cité rhodanienne où il vit désormais. Comme il le dit lui-même : J’avais un nom de juif et une tête d’Arabe mais en fait j’étais normal, ce qui n'est pas sans poser quelques difficultés, notamment pour trouver du boulot ou obtenir un prêt pour créer son entreprise. Mais ça, sa conseillère bancaire ne veut pas en entendre parler.
La banquière, c'est Juliane Bacardi, coincée comme pas deux, aucun sens de l'humour, dixit Feldman.
Dans la cité des Buers, François assiste par hasard à un accident impliquant le cousin d'un caïd local qu'il ne connaît que trop bien. Le jeune est fauché sous ses yeux. Et quelle n'est pas la surprise de François lorsqu'il découvre que la chauffarde à la grosse cylindrée n'est autre que Madame Bacardi !
Presque malgré lui, François se retrouve embarqué à bord d'un véhicule conduit par sa banquière, qui vient de laisser un gamin pour mort. Dès lors, dire que leur tête est mise à prix est un doux euphémisme.
Après Mauvais coûts, paru chez l'éditeur lyonnais La Fosse aux ours en 2016, Jacky Schwartzmann signe ici son second roman. Et le moins qu'on puisse dire c'est que l'auteur quasi-débutant n'a rien à envier à des vieux briscards du genre. Le point de départ est assez croustillant et si l'histoire part sur les chapeaux de roue – facile – , le reste est à l'avenant. L'intrigue n'est pas des plus mémorables bien sûr, puisqu'on est ici dans l'équivalent littéraire du road movie, pour ne pas dire de la course-poursuite. L'exercice de style de la cavale peut être casse-gueule, même avec ceinture et airbags, mais l'auteur s'en sort ici admirablement, à l'instar de Sébastien Gendron dans son drolatique Road tripes qui partage quelques points communs avec Demain c'est loin, à commencer par l'humour, grinçant de préférence. Pas beaucoup de temps mort dans ce court roman (moins de deux cents pages) où le duo bien mal assorti doit se serrer les coudes et apprendre à se faire confiance malgré leur a priori et les réticences qui vont avec. L'auteur donne à voir l'histoire par l'intermédiaire de Feldman – dont les réflexions sont souvent pas piquées des hannetons. Les fugitifs ne sont pas au bout de leur peine, pour le plaisir – un brin pervers – du lecteur.
Demain c'est loin est un court texte rythmé, caustique et plus intelligent que n'importe quelle banale histoire de cavale – Jacky Schwartzmann joue habilement avec certains clichés qui ont la vie dure – qui donne envie de poursuivre avec la découverte de l'univers de l'auteur.
Ça tombe bien, l'auteur invite ses lecteurs à le suivre en Pension complète, et ça s'annonce pas triste, là encore.
François Feldman, oui, comme le chanteur, est un jeune homme originaire du quartier des Buers à Lyon qui essaie de faire son trou dans le centre de la cité rhodanienne où il vit désormais. Comme il le dit lui-même : J’avais un nom de juif et une tête d’Arabe mais en fait j’étais normal, ce qui n'est pas sans poser quelques difficultés, notamment pour trouver du boulot ou obtenir un prêt pour créer son entreprise. Mais ça, sa conseillère bancaire ne veut pas en entendre parler.
La banquière, c'est Juliane Bacardi, coincée comme pas deux, aucun sens de l'humour, dixit Feldman.
Dans la cité des Buers, François assiste par hasard à un accident impliquant le cousin d'un caïd local qu'il ne connaît que trop bien. Le jeune est fauché sous ses yeux. Et quelle n'est pas la surprise de François lorsqu'il découvre que la chauffarde à la grosse cylindrée n'est autre que Madame Bacardi !
Presque malgré lui, François se retrouve embarqué à bord d'un véhicule conduit par sa banquière, qui vient de laisser un gamin pour mort. Dès lors, dire que leur tête est mise à prix est un doux euphémisme.
Après Mauvais coûts, paru chez l'éditeur lyonnais La Fosse aux ours en 2016, Jacky Schwartzmann signe ici son second roman. Et le moins qu'on puisse dire c'est que l'auteur quasi-débutant n'a rien à envier à des vieux briscards du genre. Le point de départ est assez croustillant et si l'histoire part sur les chapeaux de roue – facile – , le reste est à l'avenant. L'intrigue n'est pas des plus mémorables bien sûr, puisqu'on est ici dans l'équivalent littéraire du road movie, pour ne pas dire de la course-poursuite. L'exercice de style de la cavale peut être casse-gueule, même avec ceinture et airbags, mais l'auteur s'en sort ici admirablement, à l'instar de Sébastien Gendron dans son drolatique Road tripes qui partage quelques points communs avec Demain c'est loin, à commencer par l'humour, grinçant de préférence. Pas beaucoup de temps mort dans ce court roman (moins de deux cents pages) où le duo bien mal assorti doit se serrer les coudes et apprendre à se faire confiance malgré leur a priori et les réticences qui vont avec. L'auteur donne à voir l'histoire par l'intermédiaire de Feldman – dont les réflexions sont souvent pas piquées des hannetons. Les fugitifs ne sont pas au bout de leur peine, pour le plaisir – un brin pervers – du lecteur.
Demain c'est loin est un court texte rythmé, caustique et plus intelligent que n'importe quelle banale histoire de cavale – Jacky Schwartzmann joue habilement avec certains clichés qui ont la vie dure – qui donne envie de poursuivre avec la découverte de l'univers de l'auteur.
Ça tombe bien, l'auteur invite ses lecteurs à le suivre en Pension complète, et ça s'annonce pas triste, là encore.