Deux jeunes filles d’une quinzaine d’années et un petit garçon aiment à s’aventurer dans une forêt du Massif Central, au bord d’un lac qui vient d’être vidé.
Autour d’eux, les adultes vaquent à leur existence, égarés, tous marqués de séquelles plus ou moins vives et irréversibles.
Il y a les anciens, ceux qui sont nés ici, aux abords des volcans d’Auvergne.
Il y a les moins anciens, il y a les très jeunes, puis ceux qui viennent d’ailleurs.
Il y a aussi ceux qui sont partis, ont tout abandonné, et dont les traces subsistent dans les esprits.
Une des deux jeunes filles est retrouvée morte, puis c’est sa dépouille à la morgue qui disparaît en pleine nuit...
Les Mauvaises dresse deux paysages infiniment blessés : celui des volcans où l’on déboise intensivement les forêts et où l’on vit dans les vestiges de l’ère industrielle ; celui des hommes et des femmes qui se trouvent ici, enracinés ou parachutés au hasard.
Les alternances d’époques dans le roman interviennent à la façon de doigts posés sur des brèches de vécus.
Il y a pourtant très peu de sang dans ce roman noir, car les blessures les plus éprouvantes et durables ne saignent pas ; elles se vivent.
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Soumis le 14/08/2017 par El Marco