La Tête du cobra

  1. Rien que pour ses yeux

    Michel est un espion français ayant abandonné son métier. Par pur hasard, il voit à la télévision une prise d’otages à Moscou : un commando tchétchène tient captifs les spectateurs dans un théâtre. Parmi les terroristes, l’ancien agent reconnaît les yeux de celle qu’il a autrefois aimée avant d’en faire une espionne de choc. Il va alors se souvenir de leur rencontre avant de tout mettre en œuvre pour sauver la jeune femme.

    Premier roman de Michel Crouzet, La tête du cobra est une réussite totale. Spécialiste en géostratégie, l’auteur a indéniablement puisé dans ses connaissances et son expérience pour imaginer l’intrigue de ce roman d’espionnage, et cela se sent tout au long du récit. Les divers personnages sont parfaitement campés et réalistes. Le livre est concis et nerveux, habilement divisé en courts chapitres, qui laissent une place de choix à l’amour que voue Michel à son amante. Par ailleurs, au-delà de l’ingéniosité de l’histoire et des multiples rebondissements, une caractéristique éclate littéralement aux yeux du lecteur : la qualité de la langue, poétique, délicieuse, au point de relire plusieurs fois certains passages tant leur raffinement est patent.

    Pour résumer, La tête du cobra est un bijou. Rarement un livre d’espionnage a été aussi prenant et bien écrit. Un roman exceptionnel qui fait déjà figure de classique du genre !

    /5