Le narrateur est un écrivain anonyme, en vacances à l’île de Ré avec sa nouvelle compagne, ses enfants et une famille d’amis. N’appréciant qu’assez peu l’oisiveté, il compte bien profiter de ce temps libre pour écrire le polar de l’été, celui que toutes les belles femmes s’arracheront bientôt pour le lire, topless, sur la plage, à l’instar des romans de Douglas Kennedy. Seulement, notre homme n’est pas inspiré. Aussi décide-t-il de « réécrire » Pas de vacances pour les durs, un obscur roman noir hardboiled de Paul Terreneuve, lu il y a des décennies dans la bibliothèque paternelle. Aucun exemplaire en vente en ligne ni dans les catalogues de bibliothèque. Pas le choix... Lorsqu’il se décide enfin à abandonner ses proches et l’Atlantique pour se rendre à la maison familiale, le livre en question, horreur, semble avoir disparu !
Écrire un polar, un roman d’espionnage ou un thriller, c’est trop convenu. Luc Chomarat préfère prendre un malin plaisir à s’emparer des codes du genre pour proposer toute autre chose. Après L’espion qui venait du livre où un éditeur entrait dans un roman d’espionnage pour le sauver de la catastrophe industrielle, et avant l’excellent Le dernier thriller norvégien, dans lequel un éditeur français se retrouvait à la fois dans un manuscrit et dans une ville où sévit un tueur en série, paraissait en 2017 Le polar de l’été. Réédité ce mois-ci par la Manufacture de livres avec un nouvel habillage, Luc Chomarat s’y amusait déjà follement à bousculer ses lecteurs. Virtuose du décalage, professionnel de la mise en abyme, l’auteur a toujours plus d’un tour dans son sac, et de l’humour à revendre. Bien difficile pour le lecteur de savoir où tout ça va le mener, mais quel plaisir de se laisser embarquer par les roublardises de l’écrivain, qui s’amuse sans doute au moins autant que nous à imaginer ces intrigues tordues à souhait.
Vous l’aurez compris, Le polar de l’été n’en est pas vraiment un, et le bouquin tant recherché est l’archétype du MacGuffin. C’est autour de lui que va se dérouler l’intrigue, prétexte à la remontée de souvenirs, à l’évocation du deuil du père ou à des tensions familiales diverses et variées desquelles notre narrateur peine à se dépêtrer.
Un titre drolatique et un auteur malicieux en diable que l’on conseille vivement à ceux qui n’ont pas peur de se faire bousculer... pour leur plus grand plaisir.
Le narrateur est un écrivain anonyme, en vacances à l’île de Ré avec sa nouvelle compagne, ses enfants et une famille d’amis. N’appréciant qu’assez peu l’oisiveté, il compte bien profiter de ce temps libre pour écrire le polar de l’été, celui que toutes les belles femmes s’arracheront bientôt pour le lire, topless, sur la plage, à l’instar des romans de Douglas Kennedy. Seulement, notre homme n’est pas inspiré. Aussi décide-t-il de « réécrire » Pas de vacances pour les durs, un obscur roman noir hardboiled de Paul Terreneuve, lu il y a des décennies dans la bibliothèque paternelle. Aucun exemplaire en vente en ligne ni dans les catalogues de bibliothèque. Pas le choix... Lorsqu’il se décide enfin à abandonner ses proches et l’Atlantique pour se rendre à la maison familiale, le livre en question, horreur, semble avoir disparu !
Écrire un polar, un roman d’espionnage ou un thriller, c’est trop convenu. Luc Chomarat préfère prendre un malin plaisir à s’emparer des codes du genre pour proposer toute autre chose. Après L’espion qui venait du livre où un éditeur entrait dans un roman d’espionnage pour le sauver de la catastrophe industrielle, et avant l’excellent Le dernier thriller norvégien, dans lequel un éditeur français se retrouvait à la fois dans un manuscrit et dans une ville où sévit un tueur en série, paraissait en 2017 Le polar de l’été. Réédité ce mois-ci par la Manufacture de livres avec un nouvel habillage, Luc Chomarat s’y amusait déjà follement à bousculer ses lecteurs. Virtuose du décalage, professionnel de la mise en abyme, l’auteur a toujours plus d’un tour dans son sac, et de l’humour à revendre. Bien difficile pour le lecteur de savoir où tout ça va le mener, mais quel plaisir de se laisser embarquer par les roublardises de l’écrivain, qui s’amuse sans doute au moins autant que nous à imaginer ces intrigues tordues à souhait.
Vous l’aurez compris, Le polar de l’été n’en est pas vraiment un, et le bouquin tant recherché est l’archétype du MacGuffin. C’est autour de lui que va se dérouler l’intrigue, prétexte à la remontée de souvenirs, à l’évocation du deuil du père ou à des tensions familiales diverses et variées desquelles notre narrateur peine à se dépêtrer.
Un titre drolatique et un auteur malicieux en diable que l’on conseille vivement à ceux qui n’ont pas peur de se faire bousculer... pour leur plus grand plaisir.