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8/10 Été 1914. La guerre est déclarée, la mobilisation générale bat son plein. L'île (un mélange imaginaire de plusieurs lieux bretons) se vide soudainement de ses hommes. Les femmes restent bientôt seules avec les enfants, les vieillards et les infirmes. Il y a là Maël, qui boîte à cause de son pied bot mais qui fonce à travers l'île sur sa bicyclette lorsqu'il n'aide pas son vieux père ou ne repeint pas l'intérieur de l'église.
Et en plus, il sait lire. Les autorités voient donc rapidement en lui le candidat idéal pour prendre le poste laissé vacant par le facteur parti au front. A force d'amener aux femmes leur courrier, Maël se rend bien compte que leur homme leur manque, que la solitude leur pèse. De leur côté, elles se rendent compte que ce jeune homme, tout bot soit son pied, n'est pas vilain et qu'il est d'agréable compagnie. Finalement, facteur pour femmes n'est pas un métier si ingrat.
Une BD historique noire de grande qualité qui fait la part belle aux femmes. Le dessin de Sébastien Morice, châtoyant, rappelle parfois des cartes postales d'antan. Une belle réussite !14/07/2020 à 16:55 Hoel (1163 votes, 7.6/10 de moyenne) 2
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8/10 Très belle BD que j'ai lue il y a quelques semaines dans le cadre du prix IRCOS de la bande dessinée , auquel participe chaque année la bibliothèque du comité d'entreprise. Superbe mise en images et en couleurs d'une très belle histoire, reflet d'une période tragique de notre histoire, mais non dénuée d'humour.
03/06/2016 à 16:30 gamille67 (2418 votes, 7.3/10 de moyenne) 5
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8/10 A première vue, avec un dessin gai, coloré et vif, on s’attend à une histoire légère et insouciante. Mais, très vite on s’aperçoit que le propos est plus grave qu’il n’y parait, plus cynique aussi…
Sur une ile bretonne en 1914, magnifiquement illustrée grâce aux nombreux panoramas en format à l’italienne double page du dessinateur, tous les hommes entre 20 et 50 ans partent au front, il ne reste que les enfants, les vieux et un handicapé et les femmes bien entendu, celles-ci sont obligées de s’organiser pour pallier le manque d’hommes pour les travaux domestiques ou agricoles. Néanmoins, les hommes absents les laissent aussi dans une grande solitude sentimentale que la dureté de la vie en temps de guerre accentue encore. Il ne reste que Maël, affublé d’un pied-bot, il n’est pas mobilisé mais on lui confie la tâche de facteur…
Si « Le Diable au corps » de Raymond Radiguet a fait scandale à sa sortie (dans les années 20), cette BD, compte tenu que de l’eau a coulé sous les ponts depuis, va beaucoup plus loin dans le propos. En effet, il ne s’agit pas d’une histoire d’amour, mais plutôt d’une illustration de la nature humaine tellement encline à l’assouvissement de ses penchants les moins avouables comme la trahison, la luxure, la vengeance, le mensonge… Inutile de chercher un seul personnage innocent dans cette BD.
A souligner aussi le propos subrepticement féministe de cette histoire qui ne sera peut-être pas perçue de la même manière selon que vous soyez lecteur ou lectrice.
03/06/2016 à 10:16 Alice (316 votes, 7.5/10 de moyenne) 9