Tout commence par un simple cambriolage au cours duquel des diamants disparaissent de chez la famille Leggett. Mais le détective délégué pour enquêter sur ce vol a tôt fait de remarquer que Gabrielle, la jeune fille de la famille, est peut-être au centre de l’affaire. Son propre sang ne serait-il pas corrompu, au risque qu’une malédiction pèse sur elle ?
Dashiell Hammett n’est pas un écrivain comme les autres. Il est de ceux qui ont ouvert une voie, bâti un genre, défini des jalons. Ainsi, presque quatre-vingt-dix ans après la parution de ce Sang maudit, la puissance du roman demeure. L’intrigue y est riche, découpée en trois grandes parties, chacune recélant des enchevêtrements et des ramifications de très grande qualité. Les personnages, décrits souvent à l’acide, constituent une véritable faune éclectique et autant de points d’appui pour une intrigue – voire des intrigues – qui ne cessent de rebondir et prendre de l’ampleur. Tout y passe : chantage, manipulation, usurpation d’identité, influence sectaire, drogue, etc. Parallèlement, Dashiell Hammett est également un narrateur hors pair. Un style concis, rêche, qui sait aller à l’essentiel sans pour autant museler la causticité de la plume. Et, au centre de cette histoire prenante de bout en bout, une femme : Gabrielle. Persuadée que son hérédité a concentré dans ses veines ce qu’il y a de pire chez ses géniteurs. Une anxiété de tous les instants que semble démontrer les épreuves qu’elle va rencontrer. A cet égard, les scènes marquantes ne manquent guère, depuis la mort téléguidée de la mère de Gabrielle – ou comment la haine et la rancœur transforment un jeu innocent en une ignoble manipulation – au combat du détective contre un spectre phosphorescent dans l’enceinte d’une communauté sectaire.
Il est des ouvrages qui marquent durablement les esprits. Leur intrigue, leur puissance narrative, leur complexité ou leur maestria peuvent constituer autant de paramètres expliquant cette mémorabilité. Et quand tous ces éléments se retrouvent en un seul opus, la rencontre n’en est que plus glorieuse. Au même titre que Moisson rouge ou Le Faucon maltais, ce roman est né pour poinçonner les esprits et inviter tous les écrivains ultérieurs à célébrer son immense qualité. Et s’il existe un panthéon pour les auteurs policiers, assurément, Dashiell Hammett y siège avec toute la déférence qu’il méritait, mérite et méritera jusqu’à la fin des temps.
Tout commence par un simple cambriolage au cours duquel des diamants disparaissent de chez la famille Leggett. Mais le détective délégué pour enquêter sur ce vol a tôt fait de remarquer que Gabrielle, la jeune fille de la famille, est peut-être au centre de l’affaire. Son propre sang ne serait-il pas corrompu, au risque qu’une malédiction pèse sur elle ?
Dashiell Hammett n’est pas un écrivain comme les autres. Il est de ceux qui ont ouvert une voie, bâti un genre, défini des jalons. Ainsi, presque quatre-vingt-dix ans après la parution de ce Sang maudit, la puissance du roman demeure. L’intrigue y est riche, découpée en trois grandes parties, chacune recélant des enchevêtrements et des ramifications de très grande qualité. Les personnages, décrits souvent à l’acide, constituent une véritable faune éclectique et autant de points d’appui pour une intrigue – voire des intrigues – qui ne cessent de rebondir et prendre de l’ampleur. Tout y passe : chantage, manipulation, usurpation d’identité, influence sectaire, drogue, etc. Parallèlement, Dashiell Hammett est également un narrateur hors pair. Un style concis, rêche, qui sait aller à l’essentiel sans pour autant museler la causticité de la plume. Et, au centre de cette histoire prenante de bout en bout, une femme : Gabrielle. Persuadée que son hérédité a concentré dans ses veines ce qu’il y a de pire chez ses géniteurs. Une anxiété de tous les instants que semble démontrer les épreuves qu’elle va rencontrer. A cet égard, les scènes marquantes ne manquent guère, depuis la mort téléguidée de la mère de Gabrielle – ou comment la haine et la rancœur transforment un jeu innocent en une ignoble manipulation – au combat du détective contre un spectre phosphorescent dans l’enceinte d’une communauté sectaire.
Il est des ouvrages qui marquent durablement les esprits. Leur intrigue, leur puissance narrative, leur complexité ou leur maestria peuvent constituer autant de paramètres expliquant cette mémorabilité. Et quand tous ces éléments se retrouvent en un seul opus, la rencontre n’en est que plus glorieuse. Au même titre que Moisson rouge ou Le Faucon maltais, ce roman est né pour poinçonner les esprits et inviter tous les écrivains ultérieurs à célébrer son immense qualité. Et s’il existe un panthéon pour les auteurs policiers, assurément, Dashiell Hammett y siège avec toute la déférence qu’il méritait, mérite et méritera jusqu’à la fin des temps.