Black-out

(Black Out)

4 votes

  • 7/10 En février 1944, à Londres, une bande de gamins voient venir vers eux un chien tenant dans sa gueule un bras. Le sergent Frederick Troy, de Scotland Yard, se voit confier l’enquête. Il ignore qu’il vient de mettre les pieds dans un dangereux nids de serpents, avec divers services d’espionnage en guise de reptiles.

    Ce premier opus de la série consacrée au policier Troy met immédiatement le lecteur dans l’ambiance, et il ne faut que quelques pages pour être directement plongé dans le récit. Dans le décor sinistre de la capitale anglaise, meurtrie par les bombardements allemands, les privations et la paranoïa, John Lawton tisse un texte fort et efficace, peuplé de femmes fatales, d’espions, de savants, d’enjeux de pouvoir transnationaux, avec la silhouette inquiétante d’un terrible tueur à gages qui ne tarde pas à sourdre. Frederick Troy constitue un personnage intéressant et original : jeune, doué pour le profilage et les déductions policières, il est également mal à l’aise avec la gent féminine, presque ingénu, ce qui ne l’empêche nullement d’être tenace, son enquête se bouclant quatre ans et demi plus tard sur l’aéroport d’Heathrow. Durant son investigation, il croisera nombre d’individus interlopes, désireux de cacher de sombres secrets scientifiques qui pourraient être déterminants quant à la conclusion de la guerre voire le partage du monde libre à l’échéance de celle-ci. D’ailleurs, Troy se fera de multiples fois malmener : tabassages, attaques par surprise, il manquera de peu de perdre, dans l’ordre, un bras, sa vue et un rein. Au-delà de ces abondantes et indéniables qualités, on regrettera quelques temps morts et, malgré un récit vif dans la forme, une patente impression de déjà lu tout au long de l’histoire.

    John Lawton signe donc un ouvrage énergique et prenant, manquant à quelques reprises d’originalité, mais qui ravira sans le moindre mal les aficionados de romans d’espionnage.

    24/09/2018 à 19:48 El Marco (3456 votes, 7.2/10 de moyenne) 2

  • 4/10 En bref, le contexte historique ainsi que le départ de l'enquête promettaient une très bonne lecture. Quelques longueurs en milieu de roman et des personnages peu attachants mais très prévisibles ont considérablement amoché mes attentes et laissé sur le côté de la route. Le dénouement surprenant ne suffit pas à rattraper le tout.

    12/08/2016 à 14:06 Riz-Deux-ZzZ (505 votes, 6.9/10 de moyenne) 1

  • 7/10 C’est le deuxième roman que je lis de cet auteur et en fait le premier de la saga de Fred Troy, enquêteur de Scotland Yard. L’action se situe pendant le black out de 1944 à 1948 à Londres principalement et Berlin en conclusion. Ambiance noire pour une intrigue qui ne l’est pas moins, où tout le monde se méfie de tout le monde et surtout des agents doubles, avant la police scientifique. Notre héros va souffrir avec les femmes, les flics, les militants communistes et les militaires qu’il côtoie, pour le plus grand plaisir des lecteurs, secondé par des personnages attachants et atypiques (son oncle et le légiste notamment). Ici c’est aussi l’espionnage technologique pour une guerre plus courte, du moins le souhaite Troy mais quel est véritablement son moteur ? La justice ou la traque pour la traque ? Vous le saurez en lisant ces 469 pages, alertement menées parmi les coups bas et perversions diverses et servies par un style efficace.

    14/07/2016 à 13:13 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 2

  • 7/10 Black-Out nous plonge dans le Londres de 1944. Même si la bataille d'Angleterre a sonné le glas d'une invasion allemande dès 1941
    la capitale anglaise recommence à être bombardée (Opération Steinbock) et le lieutenant Frederik Troy de Scotland Yard se retrouve à enquêter sur la découverte d'un avant-bras.
    Cette découverte va le mener sur les traces d'un tueur qui s'en prend à des savants étrangers exfiltrés. L'après-guerre se prépare déjà et la future Guerre Froide
    Malgré quelques longueurs et des motivations qui m'ont semble-t-il en partie échappé sur la fin Black Out est un polar historique bien troussé qui vaut le coup pour son contexte très immersif et son personnage principal: flic tiraillé entre "l'amour" du métier et sa culpabilité de ne pas être au front,fils d'immigrés russes dont l'oncle est très proche des communistes anglais.
    ça demande confirmation avec Retour de flammes le 2ième opus paru en France

    03/05/2016 à 22:05 Fab (882 votes, 8/10 de moyenne) 3