6 juin 1944. Les forces alliées débarquent en Normandie, et nombre de soldats périssent sur les plages. Dix-neuf ans plus tard, le sergent Reilly, survivant de cette boucherie, est l'un des responsables du cimetière américain. Il doit s'assurer du bon entretien des lieux afin que tous les honneurs soient rendus à ses compatriotes sacrifiés. Dans le même temps, un paysan, Delouis, décède, laissant à son fils un héritage conséquent. Mais un couple se présente, et l'homme dit être également le fils du défunt.
Écrit en 1964, ce roman brille par sa noirceur et sa concision. Jean Amila, qui rédigera presque vingt ans plus tard Le boucher des Hurlus, manifeste déjà son esprit antimilitariste. Les premières pages, relatant le débarquement du « D-Day », sont particulièrement poignantes, montrant de simples hommes menés à l'abattoir, terrorisés, voyant leurs camarades tomber les uns après les autres. Par la suite, l'intrigue se divise en deux parties distinctes : le sergent Reilly d'un côté, et l'héritage Delouis de l'autre. Le lecteur, dans un premier temps décontenancé car ne voyant pas le rapport entre les deux, verra progressivement un lien apparaître, et les fantômes du passé ressurgir. Car ce roman d'ébène est une réussite : émouvant, crédible, offrant la perspective de simples individus dépassés par les événements auxquels ils ont participé – ou auxquels ils ont été forcés de participer. On découvre dans ce livre, pêle-mêle, des trafics écœurants, de sombres histoires de famille, des rancœurs que l'on croyait éteintes, l'ingratitude des populations sauvées, et au final, d'émouvants fragments de vies déchirées.
Dans cette œuvre forte, au titre et au final profondément métaphoriques, il y est question de rédemption, de souvenirs, de délivrance. Des sentiments et désirs qui sont parfaitement peints par Jean Amila, s'inspirant de l'Histoire pour créer son histoire. La perpétuelle lutte des minuscules contre les majuscules, à l'image de ce récit, tout aussi marquant que troublant.
6 juin 1944. Les forces alliées débarquent en Normandie, et nombre de soldats périssent sur les plages. Dix-neuf ans plus tard, le sergent Reilly, survivant de cette boucherie, est l'un des responsables du cimetière américain. Il doit s'assurer du bon entretien des lieux afin que tous les honneurs soient rendus à ses compatriotes sacrifiés. Dans le même temps, un paysan, Delouis, décède, laissant à son fils un héritage conséquent. Mais un couple se présente, et l'homme dit être également le fils du défunt.
Écrit en 1964, ce roman brille par sa noirceur et sa concision. Jean Amila, qui rédigera presque vingt ans plus tard Le boucher des Hurlus, manifeste déjà son esprit antimilitariste. Les premières pages, relatant le débarquement du « D-Day », sont particulièrement poignantes, montrant de simples hommes menés à l'abattoir, terrorisés, voyant leurs camarades tomber les uns après les autres. Par la suite, l'intrigue se divise en deux parties distinctes : le sergent Reilly d'un côté, et l'héritage Delouis de l'autre. Le lecteur, dans un premier temps décontenancé car ne voyant pas le rapport entre les deux, verra progressivement un lien apparaître, et les fantômes du passé ressurgir. Car ce roman d'ébène est une réussite : émouvant, crédible, offrant la perspective de simples individus dépassés par les événements auxquels ils ont participé – ou auxquels ils ont été forcés de participer. On découvre dans ce livre, pêle-mêle, des trafics écœurants, de sombres histoires de famille, des rancœurs que l'on croyait éteintes, l'ingratitude des populations sauvées, et au final, d'émouvants fragments de vies déchirées.
Dans cette œuvre forte, au titre et au final profondément métaphoriques, il y est question de rédemption, de souvenirs, de délivrance. Des sentiments et désirs qui sont parfaitement peints par Jean Amila, s'inspirant de l'Histoire pour créer son histoire. La perpétuelle lutte des minuscules contre les majuscules, à l'image de ce récit, tout aussi marquant que troublant.