Angleterre, années 1960. Jonathan vit avec ses parents et Roger, son frère aîné, handicapé mental. Ce dernier se met à nourrir une puissante passion pour les insectes qu’il élève dans une cabane. Une inclination dévorante, qui sera la source de nombreuses tragédies.
Premier ouvrage de Stuart Prebble, ce Maître des insectes est un roman noir dans sa plus profonde expression. En presque quatre-cents pages, le narrateur, Jonathan, raconte son existence, jalonnée de multiples accidents. Il sera le protecteur de son frère, légèrement attardé, tombera éperdument amoureux d’Harriet dont il fera son épouse, nourrira pour elles des sentiments brûlants, perdra ses parents dans un incendie. Une sorte de longue confession, sépulcrale, terriblement humaine. L’auteur parvient à susciter un réel appétit chez le lecteur d’en savoir plus aux sujets de ces différents personnages grâce à de longues analyses, toujours plausibles, et confère aux protagonistes tant d’épaisseur que l’on en vient presque à sentir leur pouls en palpant les pages. Ce qui retient également l’attention, c’est Roger ; suscitant une indiscutable empathie sans jamais verser dans l’emphase, le larmoyant ou la caricature, voilà un être littéraire que l’on n’est pas prêt d’oublier. Car derrière sa déficience, il saura faire preuve d’une incroyable intelligence et d’une finesse insoupçonnable. Les insectes qu’il élève dans son vivarium sont une ahurissante métaphore de la condition humaine, bien au-delà de l’écho donné au sort que le destin va réserver aux individus façonnés par Stuart Prebble.
Sans le moindre artifice de mauvais aloi ni effet contrefait, l’écrivain nous transporte de bout en bout, au gré de sentiments entremêlés et souvent contradictoires, jusqu’à un épilogue mémorable, répondant avec pertinence et émotion au drame évoqué dans le prologue. Assurément, une pépite de la littérature, entre la blanche et la noire, qui n’a pas fini de nous griser.
Angleterre, années 1960. Jonathan vit avec ses parents et Roger, son frère aîné, handicapé mental. Ce dernier se met à nourrir une puissante passion pour les insectes qu’il élève dans une cabane. Une inclination dévorante, qui sera la source de nombreuses tragédies.
Premier ouvrage de Stuart Prebble, ce Maître des insectes est un roman noir dans sa plus profonde expression. En presque quatre-cents pages, le narrateur, Jonathan, raconte son existence, jalonnée de multiples accidents. Il sera le protecteur de son frère, légèrement attardé, tombera éperdument amoureux d’Harriet dont il fera son épouse, nourrira pour elles des sentiments brûlants, perdra ses parents dans un incendie. Une sorte de longue confession, sépulcrale, terriblement humaine. L’auteur parvient à susciter un réel appétit chez le lecteur d’en savoir plus aux sujets de ces différents personnages grâce à de longues analyses, toujours plausibles, et confère aux protagonistes tant d’épaisseur que l’on en vient presque à sentir leur pouls en palpant les pages. Ce qui retient également l’attention, c’est Roger ; suscitant une indiscutable empathie sans jamais verser dans l’emphase, le larmoyant ou la caricature, voilà un être littéraire que l’on n’est pas prêt d’oublier. Car derrière sa déficience, il saura faire preuve d’une incroyable intelligence et d’une finesse insoupçonnable. Les insectes qu’il élève dans son vivarium sont une ahurissante métaphore de la condition humaine, bien au-delà de l’écho donné au sort que le destin va réserver aux individus façonnés par Stuart Prebble.
Sans le moindre artifice de mauvais aloi ni effet contrefait, l’écrivain nous transporte de bout en bout, au gré de sentiments entremêlés et souvent contradictoires, jusqu’à un épilogue mémorable, répondant avec pertinence et émotion au drame évoqué dans le prologue. Assurément, une pépite de la littérature, entre la blanche et la noire, qui n’a pas fini de nous griser.