C'est toujours les autres qui meurent

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  • 8/10 Une tribulation surréaliste où les œuvres de Marcel Duchamp servent de trame à une énigme à la Chandler, avec son héros désabusé qui ne sert que d'observateur, la mystérieuse et envoûtante Rose qui le mène par le bout du nez et l'hécatombe inévitable qui seule peut mettre un terme à cette folle fuite en avant. De "La mariée mise à nu par ses célibataires" au "Nu descendant un escalier" en passant par "Etant donnés", l’œuvre finale de Duchamp, dynamiteur émérite, le roman trace un parcours entre nostalgie et folie où l'on se plait à se perdre dans les passages obscurs de la capitale. Pas un roman comme on en voit beaucoup, ni un chef-d’œuvre impérissable à mon avis, mais une bouffée d'air frais dans un monde où l'air de Paris mis en bouteille par Duchamp a aujourd'hui des relents de vicié.

    08/03/2015 à 23:00 PatFerrer (4 votes, 7.3/10 de moyenne)