Poste mortem

Quand Patou-je-sais-tout a lancé à la cantonade : les filles, Mitterrand est mort ! ça a jeté un froid dans le module. Même la pouffe Lucienne qui en pince pour Le Pen s'est arrêtée de pointer. Et puis Marie-Paule-qui-n'en-loupe-pas-une a ricané que Tonton allait pouvoir se tartiner le bout de gras avec son copain Bousquet. Malgré moi j'ai blêmi. -Mais c'est qu'elle l'aimait, son Tonton, la Simona ! a rugi Patou. -Moi, j'crois qu'elle en pinçait pour Bousquet, a péroré Marie-Paule. Là, j'ai eu la trouille de ma vie. Et puis je me suis raisonnée. Comment cette nunuche de Marie-Paule aurait-elle pu savoir que l'homme que j'avais tué la veille s'appelait Bousquet ? Jean-Paul, pas René. Joli garçon. Intelligent. Un peu trop entreprenant. Mais ce n'est pas pour ça que je l'ai tué. Fêlée mais pas bégueule la Simona. Les hommes, je les aime aussi quand ils sont vivants. Si je l'ai tué, c'est à cause de la Peste .Comme celui d'avant. Et tous ceux qui ont précédé. La saleté de Peste. C'est à cause d'elle que je suis devenue une criminelle. Simone Dubois, 54 ans, célibataire, déteste Mitterrand, les chefs, la plupart de ses collègues chéquardes et la race humaine en générale...

Roman à suspense

Prix du Polar Francophone de Montigny-lès-Cormeilles (1998)

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Soumis le 08/11/2014 par El Marco

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