Alors qu'elle rentre chez elle, Alice trouve la porte d'une de ses voisines d'immeuble ouverte. Elle franchit le seuil et la trouve morte, complètement éventrée. Un placard entrouvert attire son regard. Elle y trouve de la nourriture et un petit coussin. Quelque chose lui dit que ce n'est pas un chien qu'on enfermait là. Elle trouve un petit cahier qui lui confirme son impression. Un enfant était reclus dans ce placard et a raconté son calvaire. Pour une raison qui la regarde, Alice décide de ne pas appeler la police mais de tout faire pour retrouver l'enfant.
Avant Kadogos, dont les chapitres peuvent être lus au fil des pages comme dans un ordre alternatif, Christian Roux faisait déjà montre ici d'un talent redoutable dans la construction de son roman. Placards (publié initialement au Serpent à Plumes en 2003 et repris en Rivages/Noir en 2013 dans une version « entièrement remaniée par l'auteur »), est en fait composé de quatre récits qui s'entremêlent habilement. On suit de manière assez classique (troisième personne) Alice, ainsi que l'enquête des policiers Eustache et Samuel. L'auteur nous donne aussi à lire le cahier retrouvé par Alice, que le jeune prisonnier a écrit avec ses mots d'enfants et son orthographe approximative, mais aussi les mémoires d'enfance d'Eustache, qu'il s'apprête à envoyer à des éditeurs en vue d'une publication.
Grâce à ces quatre récits, on en apprend davantage sur le vécu des différents protagonistes et on essaie de deviner ce qui est arrivé aux uns et aux autres.
De par les thématiques abordées – maltraitance infantile, pédophilie, inceste – ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains mais il n'est pas insoutenable pour autant.
On ne s'ennuie pas une seconde et le dénouement achève de nous faire réfléchir sur la nature humaine.
De son premier roman Braquages (Prix SNCF du polar en 2002) au dernier en date, l'excellent L'homme à la bombe, ne cherchez pas la fausse note dans la bibliographie de cet auteur, musicien accompli par ailleurs. N'hésitez pas à entrer dans l'univers noir mais non dénué d'humanité de Christian Roux.
Alors qu'elle rentre chez elle, Alice trouve la porte d'une de ses voisines d'immeuble ouverte. Elle franchit le seuil et la trouve morte, complètement éventrée. Un placard entrouvert attire son regard. Elle y trouve de la nourriture et un petit coussin. Quelque chose lui dit que ce n'est pas un chien qu'on enfermait là. Elle trouve un petit cahier qui lui confirme son impression. Un enfant était reclus dans ce placard et a raconté son calvaire. Pour une raison qui la regarde, Alice décide de ne pas appeler la police mais de tout faire pour retrouver l'enfant.
Avant Kadogos, dont les chapitres peuvent être lus au fil des pages comme dans un ordre alternatif, Christian Roux faisait déjà montre ici d'un talent redoutable dans la construction de son roman. Placards (publié initialement au Serpent à Plumes en 2003 et repris en Rivages/Noir en 2013 dans une version « entièrement remaniée par l'auteur »), est en fait composé de quatre récits qui s'entremêlent habilement. On suit de manière assez classique (troisième personne) Alice, ainsi que l'enquête des policiers Eustache et Samuel. L'auteur nous donne aussi à lire le cahier retrouvé par Alice, que le jeune prisonnier a écrit avec ses mots d'enfants et son orthographe approximative, mais aussi les mémoires d'enfance d'Eustache, qu'il s'apprête à envoyer à des éditeurs en vue d'une publication.
Grâce à ces quatre récits, on en apprend davantage sur le vécu des différents protagonistes et on essaie de deviner ce qui est arrivé aux uns et aux autres.
De par les thématiques abordées – maltraitance infantile, pédophilie, inceste – ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains mais il n'est pas insoutenable pour autant.
On ne s'ennuie pas une seconde et le dénouement achève de nous faire réfléchir sur la nature humaine.
De son premier roman Braquages (Prix SNCF du polar en 2002) au dernier en date, l'excellent L'homme à la bombe, ne cherchez pas la fausse note dans la bibliographie de cet auteur, musicien accompli par ailleurs. N'hésitez pas à entrer dans l'univers noir mais non dénué d'humanité de Christian Roux.