10/09/1957
Andreï Makine est né en 1957 en Sibérie; son enfance fut marquée par l’immensité des espaces et la singularité des coutumes de cette contrée ainsi que par les échos du Goulag. La présence d’une française lui permit de devenir bilingue; après des études universitaires à Kalinine et à Moscou, il voyage dans le monde entier, puis s’installe en France en 1980; il est enseignant à Sciences-po quelques années, puis fait une thèse de doctorat sur le poète russe Ivan Bounine. Après avoir enseigné la philosophie à Nougorod, Andreï obtient le droit d'asile politique suite à un voyage en France en 1987. Très vite, il se consacre à l'écriture en français, langue qu'il maîtrise depuis l'enfance grâce à sa grand-mère. Malgré l’argent que lui rapportent les cours de littérature russe qu’il donne à l’Ecole normale supérieure, ses débuts dans la capitale parisienne s’avèrent difficiles. Ses manuscrits sont rejetés par les éditeurs dans un premier temps, mais il parvient à faire publier la 'Fille d'un héros de l'Union soviétique' en 1990. Commence alors une importante carrière littéraire avant la consécration en 1995 : la double obtention des prix Goncourt et Médicis pour 'Le Testament français'. Plusieurs romans plus tard, Andreï Makine impose un style savant et ample, qualifié par certains de poétique, par d'autres, plus communément, de néoclassique. En dépit de quelques critiques, Makine reste un écrivain exigeant, pour qui la littérature ne se satisfait pas de mécanismes faciles et usagés, de belles phrases ou de scandales éphémères, mais de vision.
Il a passé en 1980 son doctorat en littérature de l'Université de L'etat de Moscou. Il est membre depuis 2016 de l'Académie française, dont il est le benjamin.